Monday, July 30, 2018

Rouge (21 milles) du lac à l'aigle au chemin des méandres

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fin juillet 2018

Débit: 45 à 40 (CEHQ40204 x 0.16) (note: 50 à 45 sur QCWW). Débit haut descendant

Parcours: 34 km

Classe 3(4)

Portage: entre 0 et 3

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Suite à une suggestion de JP d'aller faire les 21 milles de la Rouge, j'ai consulté le débit et j'ai vu que la Rouge partait pour un bond extraordinaire grâce à un gros orage d'été (30 à 280 m3/s)! Alors, je me suis dit que c'était le temps de retourner la faire sur 2 jours. On a chercher un 3ème et Francois Dupuis, toujours avide d'éxpédition, s'est rapidement décidé. J'ai proposé à quelques autres personnes mais ils ne pouvaient pas. Il ne fallait pas être trop nombreux car les sites de camping sont plutôt petits.

On est donc parti samedi matin vers 7h de Montréal. Arrivés à la ZEC Maison de Pierre vers 10h, on s'est enregistrés ($11 pour le véhicule qui allait à la mise à l'eau). Puis on a été laisser un char au take-out 2km plus loin (ch. des méandres). Et continuer 22km jusqu'au lac à l'aigle pour la mise à l'eau.

Il y avait plusieurs campeurs au débarcadère qui est aussi un site de caravanes. On a jasé un peu avec un villégiateur qui nous a dit que le lac venait d'être fermé pour la pêche. J'avais ma cane donc c'était utile de savoir ca. Puis il a plu alors on a accéléré un peu notre départ.


Finalement, on était bien sur le lac, la pluie s'est arrêtée. Une journée variable et un peu fraiche s'annoncait. Au bout du lac, on a pagayé 2-3 kms sur le ruisseau de l'aigle qui est calme jusqu'à la Rouge. Le niveau d'eau était clairement haut dans le lac, le ruisseau et la Rouge. On pouvait s'attendre à pas mal d'action devant nous!

Après une courte pause diner, on a attaqué le 1er rapide. JP a proposé de scouter le 3/4 après le R2 ce qui était une bonne idée. En effet, la ligne n'était pas évidente avec un trou centre gauche et un autre centre droit derrière... Finalement, moi et François avons descendu avec une ligne centre vers gauche qui était parfaite et sécuritaire.

Puis on a continué dans un planiol pas trop long. Après commence une belle et longue section d'eau-vive (de classe 2 jusqu'à classe 3+). C'est magnifique et est une raison de plus pour partir du lac à l'aigle je trouve. Pas de difficulté majeure à signaler dans ces rapides mais il faut être intermédiaire pour bien naviguer à vue. 
NB: En canot à ce niveau d'eau, ca prend un niveau intermédiaire/avancé selon moi.

Arrivés au ruisseau Lenoir, on a noté que le niveau d'eau était trop bas pour le faire. Mais pour ce qui est de la Rouge, on ne manquait pas d'eau. Le R3 qui suit est long et un peu manoeuvrier. A ne pas sous-estimer.

Bien engagés dans la section, on est finalement arrivés à la chute à l'ours. Quel beau rapide! En scoutant rive droite, on a vu que le site était assez grand alors on s'est décidé de rester là pour la nuit. Le soleil était sorti, il était environ 16h et on avait déjà une bonne journée dans le corps.

Le rapide se faisait bien (il faut être à quelques mètres de la rive droite dans le gros seuil en bas; il y a une belle veine). Il faut tout de même bien gérer l'approche dans le R3 qui précède.


Une fois le camp monté, j'ai ramassé plein de chanterelles et j'ai commencé à m'organiser pour le souper. Il a plu un tout petit peu alors on a monté la bâche. JP nous a révélé des talents de chansonnier pour mettre de l'ambiance. On s'est régalé de chaudrée, pates et gateau au pommes. En plus j'avais trouvé la place pour deux bières. Ensuite, on s'est couché tôt. Ce fut une bonne nuit avec le son continuel du rapide.


Le lendemain matin, la rivière avait baissé d'un pouce selon ma mesure très approximative (selon la courbe, on avait perdu 5m3 dans la section). On a refait le rapide allège et ca n'était finalement pas différent à part la sensation du bateau tellement plus léger.



Puis on est reparti pour les 20kms qui restaient à faire. La section qui précède le jarret de chien est un terrain de jeu exceptionnel. Puis on a été repéré le S4 avec son approche et le R3 qui suit. JP qui le marchait a pris des photos et s'est positionné pour la sécurité car le trou en bas du seuil (passage rive droite) semblait un peu collant. Finalement , c'est passé comme dans du beurre.




Les rapides qui suivent sont superbes aussi (classe 3 pour un petit bout). Toute cette section continue d'eau vive est le clou de la descente si on doit en choisir un. En plus on avait une journée chaude et ensoleillée. Que de plaisir!

Il reste ensuite plusieurs kms avec des beaux rapides plus faciles et tranquillement la rivière passe en mode classe 1 puis eau-vive jusqu'au point de sortie "standard" sur la rive gauche. 

On s'était arrêté diner à la fin des rapides de classe 2 environ 4km avant ce take-out quand François a tout d'un coup repéré un kayak retourné qui descendait tout seul. J'ai été le cherché. Il était complètement vide (même pas de ballons...) et pas endommagé. Une fois sur le bord, on a discuté des options pendant plusieurs minutes. Je m'étais finalement décidé pour le remorquer 2 kms plus loin et le laisser bien en vue sur la rive gauche (accès plus facile pour le récupérer depuis la route) au moment ou un canot est apparu avec 3 personnes dedans. Ca faisait bien 15 minutes qu'on avait récupéré le kayak! Il aurait sans doute continuer tout droit passé leur take-out si on avait pas été là... C'était des pagayeurs de Mont-Laurier: Daniel (plus expérimenté en canot) avec Kim et Daniel (le kayakiste débutant). JP leur a fait boire un bootie water. C'était bien drôle et ils étaient tellement soulagés de retrouver leur kayak qu'ils se sont prêté à l'expérience. On leur a dit qu'ils auraient du mettre des ballons, on a jasé un peu avec puis on est reparti.


La partie entre le take-out rive gauche et le chemin des méandres consiste en de l'eau-vive et, à la fin, un planiol de 1km environ. C'est de toute beauté avec les nombreuses canaux, les hautes herbes, les falaises de sable vers la fin. Une autre raison de choisir la longue section selon moi (en tout cas, à ce débit).










Monday, July 23, 2018

Maskinongé de Boileau à la Rouge (ou presque)

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mi-juillet 2018

Débit: 2.6 (CEHQ40406 x 0.25). Débit minimum (trop bas pour les rapides en aval du take-out)

Parcours: 16km + 4km - du parc de Boileau au chemin Trineer avec repérage du canyon en aval

Classe EV(3) - planiols ou sections d'eau-vive à part un seuil peu après le départ

Portage: aucun (halage sur roche facile au seuil cependant)

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Petit parcours relax alors que l'étiage se fait bien sentir. On envisageait une section en amont du lac Cameron mais le bas niveau d'eau (plus bas que lors de notre expé en sept. 2017) nous a repoussé plus en aval dans la section calme en aval de Boileau.

On a mis l'auto au pont du chemin Trineer et je suis remonté au parc de Boileau à vélo. Il y a là un restaurant, des toilettes publiques, un espace pique-nique couvert et un futur camping géré par la municipalité.

On a fait une douzaine de km le premier jour alors qu'il faisait très chaud (l'air comme l'eau d'ailleurs). Malgré que la route soit souvent assez proche, il reste souvent une bonne bordure d'arbres isolant la rivière. On croise aussi quelques chalets, quelques personnes et une ferme d'élevage mais l'ambiance reste assez sauvage malgré tout.

L'eau de la Maskinongé est très claire et le lit de la rivière est superbe. C'est un bel habitat pour rats musqué, hérons, becs-scie, ouitouches, grenouilles vertes et une multitude d'oiseaux comme le Tyran Tri-Tri pour n'en citer qu'un. Les plantes sont tout aussi fascinantes: baies de salsepareille, framboises bien mures, tilleuls en fleur, ...

Après avoir campé dans le dernier quart de la section et rejoint le take-out au pont du chemin Trineer le lendemain matin, on a continué dans le planiol pour aller voir les rapides qui suivent et leur sentier de portage.

On avait déjà vu une pancarte lors d'une descente précédente de ces rapides (avec un peu plus d'eau). On a trouvé le sentier, un peu disparu au début, mais plus net par la suite. Le lieu est enchanteur et la ballade est bien agréable. C'est ces trois sections de rapides qui mènent à la Rouge (section #1: R3 de 250m suivi d'un R2 de 50m, section #2: R2+R3/4 sur 100m, section #3: R2-S5-S2-S4/5-R2/3 sur 300m)

Monday, July 16, 2018

Haute Lièvre du km 295 aux fourches

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mi-juillet 2018

Débit: 69-19= 50 (CEHQ40624-CEHQ40619). Débit suffisant
Note fait aussi le 2 juillet 2011 à 125-42=83 (beau débit; un peu haut pour expé int.)

Parcours: 35km - du km295 au km260 -
http://www.cartespleinair.org/Canot/04/LievreLeduc2019.pdf

Classe 3(4) - 1ère tiers calme; rapides espacés mis à part 3 sections plus longues et continues

Portage: plusieurs seuils 3/4 ou + semblent relativement facilement portageables (sur les roches)

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 Lors du jamborée, Noémie et Max sont venus me dire qu'ils aimeraient faire une expé. Ni une, ni deux je saute sur l'occasion et je leur parle de mon idée de refaire la haute Lièvre dès la fin de semaine à venir. Heureux devant cette proposition un peu inattendue, ils se disent intéressés.

On s'en reparle le lendemain et on se rencontre le soir même car l'idée a germé et devient réalité. Je passe chez eux et, pendant qu'on discute des possibilités d'accès, on apprend que les parents de Max vont être dans la région pour un tournoi de bowling. On les contacte et ils sont d'accord de nous aider avec la navette si on part tôt samedi matin de Ferme-Neuve.

On s'est donc organisé pendant la semaine. Max et Noémie ont loué des kayaks d'expé du CCKEVM (1 XP9 et 1 karma RG). Moi, j'amenais mon 9R.

On est parti dans une auto vendredi vers 15h30. On a soupé à Mont-Laurier puis on s'est rendu compte qu'on devait aller aux abords du Baskatong (30mns passé Ferme-Neuve). On s'est rendu à la pourvoirie Fontbrun sans problème alors qu'il faisait encore jour et on a retrouvé la famille de Max. Il a plu cette nuit-là et on n'a pas beaucoup dormi (problème de tente mal fermée ou peu étanche et lever à 5h30). Jean-Luc, le père à Max, et Max sont partis en pick-up alors qu'on montrait le chemin avec la Civic. Sur le chemin de Parent avant d'arriver à la ZEC, une crevaison sur le pick-up! On change la roue sans trop d'encombres et on repart.

On laisse la civic au km 260 où on voit un rapace (faucon ou buse) se repaitre d'un pic-bois fraichement tué. Moi et Max allons repérer le take-out en bas de la cote puis on repart jusqu'à l'accueil de la ZEC Normandie. Ça coute $11 pour l'auto (droit de passage) et on ne paye pas pour le camping ($8/tente) car on pense être sorti du territoire pour la nuit.

On continue 26 km sur le chemin de Parent. On croise la rivière du pin rouge qui semble manquer d'eau. Il n'est pas encore si tard alors on décide de continuer sur le petit chemin qui indique 'rivière du Lièvre' (plan A pour la mise à l'eau). Là, ça prenait un pickup car c'est petit et très cahoteux. Un pont sur la rivière au pin Rouge qui ne semble plus être là sur les cartes satellites est en fait réparé. Il y a un rapide sous le pont et on confirme le niveau d'eau trop bas sur la Pin Rouge. Un peu plus loin, on doit couper un petit arbre qui barre le chemin.

Il commence à être tard quand on arrive au pont du km295 ou le chemin semble à nouveau meilleur. On décide de mettre à l'eau ici dans la Lièvre et Jean-Luc rebrousse chemin après qu'on l'ai remercié abondamment pour sa générosité. On n'aurait pas pu se rendre là sans lui. Il a sans doute manqué deux heures de son party du club de bowling (pas un tournoi finalement) mais on espère qu'il ne nous en veut pas trop et qu'il a apprécié la ballade matinale. Merci Jean-Luc!

Donc on met à l'eau avec devant nous 12km de planiol (excepté quelques courts R1 et un R2). La rivière est calme et belle malgré un ciel encore un peu gris. Avant d'arriver au prochain pont, on traverse un quasi lac avec de multiples îles (un des moments ou la carte topo est bien utile). On s'arrête pour diner vers 13h au dépôt Pine Lake. On n'a pas trainé car les mouches, maringouins et autres mini prédateurs ailés étaient en furie. J'ai quand même pris le temps de demander à une personne qui coupait du bois si le chemin plus direct depuis l'accueil de la ZEC était beau et il me confirme que non (20km de petit chemin vs 10km par le chemin qu'on a pris plus au nord).

C'était ici que j'avais commencé ma descente en un jour (23 km) la dernière fois. On avait eu 80m3/s en 2011, et là il y avait 30m3/s de moins

Grâce au niveau plus bas (entre autre), on a pu faire le rapide "Sinai" au complet suite à un repérage depuis la rive droite. C'est un beau classe 3/4 à ce niveau. En 2011, les rouleaux qui précèdent le seuil étaient plus intimidants et on avait portagé en partie.

Puis on s'est arrêté après R3/4 au km273. C'est en fait plutôt un R4 court suivi d'un R2. Tout le monde a bien passé dans une ligne un peu technique centre-gauche. Il y avait deux campings en bas (2C indiqué 4B à droite et 4B indiqué C à gauche). On s'est installé à gauche donc hors ZEC comme prévu. Quel magnifique site avec un endroit très correct pour se baigner, de beaux spots de tente, un bel espace dégagé autour du rond de feu, de grandes roches plates,... On était comme des rois ave une belle fin d'après-midi ensoleillée. Max a pu aller faire une sieste bien méritée dans le hamac. Puis est venue l'heure du souper (délicieux chili préparé par Noémie), quelques bières, du vin, un petit jeu (hive) et dodo pour Max et Noémie. Le temps était lourd et j'ai regardé un peu l'orage qui approchait et qui zébrait le ciel puis je suis allé moi aussi dans ma tente. Après une page d'un nouveau roman, je dormais.


NB: oui, je me suis cogné la tête en sortant de la tente mais avouez que c'est cute

Le lendemain matin, on a pris notre temps: semi grasse matinée, gruau, café, pêche (très petits ouitouches relachés), baignade, lecture et j'en passe. Le ciel bleu s'est finalement installé pour ne plus nous quitter.


Moi et Noémie avons décidé de remonter refaire le R4 (kayaks allèges, remontée de courant et courts halages). Max, préférant préserver son énergie suite à une deuxième nuit moyenne côté sommeil, nous faisait la sécurité. Lors de ma 2ème descente de ce rapide, j'avais décidé de tenter une ligne différente, mais un écart de ma ligne m'amena dans un trou collant que j'avais clairement négligé de prendre en compte. Ce fut toute une bataille de 20s environ dont je sortais victorieux (dans mon kayak) mais à bout de souffle et un peu grafigné à 2 doigts. Noémie fit aussi deux descentes mais en voulant trop éviter ce trou, elle fit de moins belles lignes que la veille. Pour ne pas rester sur une semi défaite, je l'ai refait une 4ème fois avec un beau boof pour clore cette session sur ce rapide que je vais nommer "rapide de la grosse roche".


On a fini par décoller un peu avant midi. On a fait quelques passes en repérant depuis l'eau. A 50m3/s, il y a plus de roches mais ce n'est pas encore gratte-cailloux. On trouve de belles lignes dans tous les rapides. C'est certain que les vagues et mouvements d'eau sont moins gros qu'a 80 par contre. Puis on a attaqué le long rapide qui finit dans un superbe R3/4 (R4 sur la carte) avec des falaises à gauche et des très belles et grosses roches. On s'est arrêté diner au camp de drave (B sur la carte ) au km 268. Dans les 3 sites visités pendant l'expé, il y avait une toilette (baril ou boite de bois). Dans ce camp, la boite en bois était assez pourrie et j'avais un peu peur de passer à travers... 

L'endroit est vraiment superbe sur terre (site près d'une baie avec vue sur une falaise) comme sur l'eau (magnifique rapide juste en amont). On a donc vraiment pris notre temps (diner, repos, pêche, baignade). On se servait des quelques bibittes qui nous tournait autour comme appât pour pêcher (mouches à chevreuil).

Puis on est reparti pour quelques autres rapides fait à vue avec le long et fun rapide vers la fin de la section. Le petit moment zen qui suit dans les derniers grands méandres nous a permis d'admirer une très haute et large berge de sable, la jonction avec la Mitchinamicus et le scintillement du soleil sur l'eau. Arrivés au take-out, Max a descendu l'auto et on s'est dépêché de tout serrer et de repartir car c'était d'avantage infesté à cet endroit. 

Ce sera à refaire car les paysages sont magnifiques et la section est très bien adaptée à l'expé en kayak de rivière pour kayakistes intermédiaires. Peut-être en combinant avec la rivière au Pin Rouge à plus haut débit.



Tuesday, July 3, 2018

Désert du lac Rond (pont cassé) à Chute Rouge

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Fête du Canada 2018

Débit: 30 descendant jusqu'à 27 (CEHQ40841). Beau débit, belles vagues.

Parcours: 41km - du 87.5 au 46 -
http://www.cartespleinair.org/Canot/04/DesertLeduc2011.pdf

Classe 2(3) dans la première moitié - calme ensuite

Portage: 1 seuil classe 4/5 sans belle ligne (trou collant, roches mal placées) après un pont. Le portage à cet endroit (Chute des pins) est court et facile sur la rive gauche en partant de la plage et en empruntant le sentier le plus à droite après avoir passé la route.

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On était un beau groupe de 7 personnes avec une belle variété d'embarcations (OC1, canot tandem de lac, kayak d'XP fusion, creekers/river runners). Jacques était emmené par sa compagne Lynne dans les rapides tumultueux pour la première fois! Charlie était la plus rapide et elle connaissait la première partie. François s'essayait en canot solo sur plusieurs jours. Et Karine avait réussi à finaliser son déménagement avant l'expé (un exploit en soi).

Donc on s'est retrouvé le samedi matin à Grand Remous à 8h30 puis on a été déposer l'auto de Charlie au take-out (chute Rouge). Là il y avait un gros rapide de classe 3/4 qui a fait saliver certains d'entre nous. Puis ça a pris une heure et quelques pour aller à notre mise à l'eau au pont cassé dans la ZEC ($12/auto à payer au poste).

Dès le premier rapide, l'équipe Lynne et Jacques ont compris qu'il ne fallait pas juste se laisser aller. Mais ils ont vite pris le coup et la suite de R2 quasi continue sur 1.5km ne leur a pas trop posé de problèmes (ok, plusieurs vidages de canot bien plein et un renversement dans la piscine en bas d'un des rapides). Mais, ils ont pris des contre-courants, réussissaient leurs reprises, pagayaient dans les vagues, etc !!! En fait, c'est le canot qui prenait l'eau trop facilement.


On s'est arrêté diner à un beau spot que Charlie connaissait à la fin de la première section de rapides. Puis, après avoir continué sur plusieurs km dans une section avec des rapides faciles et espacés, alors que l'après-midi était bien avancé, on a décidé de s'arrêter avant le pont de la chute des pins sur une belle plage rive gauche. Il y a un chemin mais on a vu aucun véhicule passer. Ce qui nous a fait hésiter entre arrêter et continuer, c'est que ce n'était pas très grand mais on a réussi a mettre nos 5 petites tentes, la bâche et faire un feu. Le repas de Lynne et Jacques était délicieux (chili + gateau). Jacques s'est couché tôt car il ne se sentait pas bien ce soir là (coup de chaleur).

Le lendemain, on a portagé la chute des pins (100m env.) et on a poursuivi dans la section que Charlie ne connaissait pas. Il y avait, un peu plus loin, un assez long R3 qui nous a ralenti quelque peu. Après un peu de repérage, moi et Lynne avons descendu un bout de rapide dans le canot duo. Le reste du groupe a suivi. Jacques a marché sur le bord pendant que je remontais chercher mon kayak. Adrienne a fait descendre les solos du groupe en bas du R3. Puis Lynne et Jacques se sont lancé dans la dernière section du R3, pas la plus facile d'ailleurs, et ils ont bien fait malgré un échouage sur les roches en bas du rapide. Ils étaient un peu coincés mais il y avait peu d'eau à cet endroit du rapide donc on a simplement décoincé le canot en l'inclinant et en le tirant.


Il y a eu quelques autres beaux rapides plus faciles puis assez vite, on est arrivé dans la longue section calme de la rivière Désert. Il faisait grand soleil et on s'est arrêté pour le diner sur une belle plage ou on a pris le temps d'installer la bâche à nouveau mais cette fois pour être à l'abri du soleil. Charlie a eu un petit malaise du à une petite insolation (comme Jacques la veille). Alors on a pris notre temps, on l'a aidé à se réhydrater et on s'est baigné à répétition. En fait, je ne l'ai pas encore mentionné mais on était en pleine canicule (record de 1963 battu...).



Après de nombreux méandres, dans un magnifique paysage d'une grande tranquillité, le tonnerre a commencé à gronder au loin et on s'est arrêté pour la nuit sur une autre belle grande plage au km64. C'était au tour de François de se sentir un peu malade. Adrienne a sorti sa dose de poudre magique à réhydratation pour la 3ème fois de la fin de semaine. On a monté un beau camp avec comme addition la tente moustiquaire qu'on assemblait avec les poteaux pour la première fois depuis au moins dix ans. Les pâtes aux morilles sauvages et la soupe au homard redonna une bonne dose de confort à tout le monde. La fin de soirée, à l'abri des moustiques dans la tente commune, fut bien le fun (chants de la Bolduc, harmonica,...). 


Le lendemain, après le déjeuner de François et Karine complémenté par les restes de celui de Charlie, on a eu droit à une joute de jokes plattes entre Charlie et François. Puis des niaiseries dans l'eau ou tout le monde se trouvait bien au point qu'on y fasse la photo de groupe. Les rires aux éclats ont résonné dans la vallée. 



On est quand même parti tôt car il restait 18km de planiol à faire. C'était très beau, il y a eu un peu de courant par endroit. On s'est arrêté pour diner mais c'était moins bien comme spot alors on ne s'est pas éternisé. Après être reparti depuis 1h environ, le ciel est devenu plus menaçant et le tonnerre s'est mis à gronder comme la veille. Mais cette fois-ci, c'était la bonne! On s'est arrêté sur une petite plage 2km avant la fin, on a monté la bâche in-extremis et le ciel s'est rapidement déchainé (éclairs très proches, pluie diluvienne, 2 épisodes principaux sur une petite heure...). On était 4 sous l'abri, les 3 autres s'étant fait prendre un peu en arrière et ayant dû s'arrêter en catastrophe sur les rives. Quand tout est redevenu calme, on a réalisé qu'ils étaient en fait très proche de nous. Quel stress!!!

On a ensuite fini la rivière pour sortir à la maison grise et bleue avant le rapide "chute Rouge". Pendant que la navette se faisait, j'ai eu la chance de le descendre (R2/3 avec au milieu un S4 suivi, au niveau du pont et après, d'un R3/4; le tout sur 600m).


Merci, groupe et rivière Désert, pour cette superbe longue fin de semaine.








Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...