Friday, September 21, 2018

Kedgwick et Restigouche du pont au motel

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fin aout 2018

Débit: 0.81 à 0.75 - débit minimum faisable

Parcours: 130 km

Classe EV

Portage: 0 (halage: plusieurs)

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On a fait les 7 heures de route jusqu'à la frontière entre le Nouveau Brunswick et le Québec avec notre amie Karine. Notre plus belle pause a été au village du bic  avec une ballade dans le parc (observation de phoques) et courte reconnaissance de la rivière dans le village: il y a une méga chute de 6-7 mètres sous le pont de la voie ferrée! J'ai réalisé que la section d'eau-vive du guide Leclerc est juste un peu plus haut sur la rivière.

Puis on a rejoint Carole, Rhéal, Luc et Lise au camping de Nature Aventure à Matapédia. Le lendemain, on partait en bus pour monter jusqu'à notre mise à l'eau sur la Kedgwick. L'eau était bien basse mais après un bon diner, on s'est lancé dans notre aventure. La Kedgwick alternait entre sections d'eau-vive très gratte-cailloux et fosses profondes à l'eau claire et verdatre.

La première nuit, on a campé après avoir parcouru environ 10kms. Une belle plage de petits galets et poudre de pierre grisâtre. On entendait la berge s'erroder (glissement de roches) en soirée. La deuxième journée a ressemblé à la première avec en plus une superbe pause baignade dans une fosse magnifique. Puis on est arrivé tôt dans l'après-midi a un très beau site de camping qui nous a enchanté. Peu de kilomètres parcourus encore une fois (environ 10 à nouveau) mais l'endroit vallait vaiment de s'y arrêter (Falls brook). C'est là que j'ai eu la chance de me baigner avec des saumons que je pouvais observer avec le masque amené par Karine. L'affluent avait de l'eau plus fraiche que la Kedgwick et les saumons se tenaient à l'embouchure. Ce n'était pas les plus gros qu'on allait voir pendant l'expé mais ils étaient magnifiques.



La troisième journée marquait la fin de la Kedgwick et l'arrivée dans la Restigouche. Un mini retour à la civilisation car le village n'est pas loin à cet endroit. On a donc croiser nos premiers camps de pêche et pêcheurs en canot à moteur. C'est vraiment un attrait de la Restigouche que de pouvoir observer et découvrir ce microcosme de la pêche sportive haut de gamme; de comprendre l'histoire du développement de cette activité.
Note: malgré que la jauge en ligne indiquait 0.8 en ligne (vu après), une jauge rive droite, croisée dans la rivière, était en dessous de 0.5. 




Nous nous sommes arrêtés sur un autre plage de galets après avoir parcouru cette fois-ci plus de 20kms. S'arrêter était une décision difficile car le site de la nuit précédente avait monté la barre très haut. Le deal était que j'arrange les toilettes car le bois était dense et innaccessible en arrière. Ca m'a demandé un peu d'ouvrage (creuser des marches, sécuriser l'accès) mais j'étais content du résultat. Et non, je le répète, ce n'était pas des crottes d'ours juste à côté de la toilette mais juste des vieux champignons pourris.


Le lendemain, on a croisé 3 peĉheurs dans 3 canots alors qu'on était sur la rive près de leur camp de pêche. Ils nous ont dit que la pêche était difficile avec l'eau très basse. Pourtant, on avait vu beaucoup de très gros saumons dans plusieurs des fosses mais apparemment, ils ne mordaient pas... Puis on s'est arrêté à un camping plus officiel: "Red Banks Shelter" sur la carte. On s'est arrêté là malgré que le site lui même n'était que correct et on a bien fait car il a plu peu de temps après qu'on ait monté le camp. La toilette était un peu épeurante: un grand trou dans une plateforme sans aucune autre structure ni soutien... Puis une dernière petite mésaventure pour finir la journée: un mulot qui s'invite dans le vestibule de la tente de Rhéal et Carole. 




On n'a pas croisé grand monde par la suite, en fait personne jusqu'à l'avant dernier jour de notre expédition. Il y a de grands et beaux sites de camping dans cette partie du parcours  comme Hafford par exemple. Puis nous sommes arrivés à un autre beau site, Cross Point, ou il y avait malheureusement de l'herbe à puce. On a quand même pu trouver des emplacements libres de cette plante néfaste et nous nous sommes installés. Nous avons assez vite réalisé que nous avions un bien beau voisin: un aigle royal perché dans son nid en haut d'un grand arbre dénudé, juste en face sur l'autre rive. On a pu apprendre à reconnaitre son cri car il vocalisait beaucoup. Rhéal, avec ses talents d'imitateur, nous a fait croire qu'un deuxième rapace lui répondait. Une séance photo a suivie alors que la lumière de fin de jour apportait une touche artistique supplémentaire.  Plus tard, j'ai pu voir un magnifique ciel étoilé avant de me coucher.


Le lendemain, on s'est arrêté pour visiter un camp vide avec deux chalets et un grand pont au dessus d'un petit cours d'eau. Puis en après-midi, il y avait un R2: "Chamberland Shoals", une rareté dans ce parcours! J'ai pu emprunter le kayak Karma RG de Karine et m'amuser dans ce rapide qui avait un petit seuil et un canal sur la gauche avec de grosses vagues. Puis on s'est arrêté à un autre très beau site nommé Jardine Brook. Je pense que tout le monde a vraiment apprécié plusieurs des très beaux sites lors de cette expédition. Ici, le ruisseau qui donne le nom au lieu avait de l'eau très froide. On sentait même un courant d'air très frais descendant de la montagne. Avec des nuits plus fraiches qu'au début de l'expé, on a du sortir quelques couches pour être comfortable.

A la pause diner du jour suivant, on s'est arrêté près d'un beau rapide de classe 1 avec un grand contre pour pratiquer les bacs arrière et arrêts contre-courants. Plus tard, alors que nous arrivions proche de Walker island ou nous comptions passé la nuit, nous avons croisé un autre groupe en canot. Cependant, ils ont décidé de continuer plus loin car une météo moins clémente étai annoncée pour le lendemain.A côté de Walker island, il y a un très beau R2 dans lequel on a tous été jouer à plusieurs reprises (un rouleau et une vague à surf). J'ai aussi plus tard trouvé plein de champignons sauvages dont des armillaires ventrus (photo tout en bas) ce qui était parfait pour mon risotto ce soir là.

Puis déjà le dernier jour... Nous sommes arrivés à Rafting Grounds ou nous avons vu la personne de Nature Aventure avec le bus mais nous avons décidé de continuer 2-3 autres heures jusqu'au motel car nous avions le temps et la journée était belle. Il y a un rapide R2 peu après Rafting Grounds qu'il ne faut pas prendre à la légère car il y a une roche mal placée en bas. Pas si longtemps après, on est arrivé en vue du motel, le bout de notre périple.

Pendant l'expédition, il y a eu quelques trouvailles au fond de la rivière qui avait l'eau si claire: Karine a trouvé un chapeau, moi un chandail et des lunettes (reperdues après...) et Rhéal une canette de bière vide. J'ai aussi ramené une petite pierre blanche pour avoir un souvenir de tout le quartz que l'on pouvait admirer dans l'eau et sur les plages.



Champignons sauvages non comestibles d'intérêt particulier: 3-4 bolets Rubigineux ainsi qu'un grand tricholome blanc que je n'ai pas vraiment bien identifié

Champignons sauvages comestibles ramassés: polypore des brebis (plus petit que confleunt, plus jaunes, bien bons), armillaires ventrus (chair très ferme, bon), lactaires saumon, gomphide boréal (rose après cuisson), bolets des épinettes, chanterelles, lactaires couleur de suie, russules de Peck, cortinaires ridés, pieds de mouton et cèpe d'amérique



Monday, August 6, 2018

Maskinongé du deversoir du lac Labelle au chemin Chalifoux

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Début Aout 2018

Débit: 11 (CEHQ40406 x0.25). Débit juste plaisant pour la section complète.

Parcours: 22km; du deversoir du lac Labelle au chemin Chalifoux

Classe lacs, EV et R1 majoritairement (une section de 3 seuils de classe 3 sur 150m, un R4/5 un peu plus loin, un S2/3 au bout du lac Windigo et un R2/3 au take-out)

Portages: 1 ou 2 (un bon portage avec un beau sentier rive gauche au niveau d'un R4/5 et d'un nouveau parc après un petit lac courbé de la section en amont du lac Cameron; l'autre portage qui se situe à la fin du lac Windigo est très court)

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On voulait explorer la haute Maskinongé et cette fin de semaine semblait propice suite aux pluies récentes. La jauge sur la petite-nation permettait d'estimer que le niveau serait assez haut. Et en effet, une fois sur place au take-out, on a pu confirmer le beau niveau d'eau (au moins deux fois plus d'eau qu'à notre dernier passage).

On a laissé un vélo là et on est monté jusqu'à la "dame" du lac Labelle 20km plus loin. La météo commencait à changer au beau temps après une pluie diluvienne lorsqu'on roulait sur la 15 Nord.

A la mise à l'eau, on a vu un groupe d'ados aller se rafraichir dans la cascade. Puis on est parti dans une première série de lacs. La section d'eau-vive qui suit fut intéressante avec un passage de 150m qui contenait plusieurs petits seuils de classe 3. Le niveau d'eau était juste correct pour avoir de belles veines de passage et que ca ne pousse pas trop.

Puis on est arrivé dans un lac ou il y avait des tortues peintes sur chaque rondin avec un bout emmergé. Elles étaient assez peureuses alors on les voyait de loin seulement.

Au bout du lac, il y a un R4/5 étroit de 100m avec un beau portage rive gauche. J'ai fait la fin après le seuil principal. Le haut semblait un peu trop risqué (roches proches, étroit,...). De toute façon, le portage était excellent et il y avait plein de chanterelles et bolets à ramasser. C'est un endroit ou il y a un parc public et un camping apartenant aux scouts de Vaudreuil.



On a campé juste un peu plus loin. J'ai trouvé plein de Polypore confluents mais ils étaient bien décevants car amers et gluants... Cependant, les arépas aux champignons sauvages étaient tout de même succulentes.


Le lendemain, on est reparti avec environ 16km devant nous. La rivière est méandreuse avec de l'eau-vive voir R1 par endroit. Il faut faire attention car il y a beaucoup d'arbres tombés en travers et on a du portager une embacle. Il y avait aussi deux barrages de castor mais ils étaient traversables car submergés.


Puis on a débouché sur le lac Cameron qu'on a traversé pour rejoindre l'endroit ou on avait mis à l'eau en septembre 2017. On a encore vu un pigeon mignon sous le pont mais pas de sérénade cette fois ci.

Le reste de la journée fut très agréable car après les lacs, la section de rivière avait un beau niveau d'eau et on grattait beaucoup moins que la dernière fois. On a bien passé le deversoir à la décharge du lac Windigo. 

La baignade fut très plaisante car la journée était chaude. On a croisé deux gars en canot qui faisait une section de 8km environ en amont de la 323. On a aussi croisé beaucoup de familles de canards colvert et harle. Les becs-scies étaient clairement plus effrayés et un groupe a descendu un des R1/2 alors que la mère criait des directives à ses petits. J'ai vu aussi un colvert avec un poisson dans le bec. Étonnant pour une espèce que je croyais exclusivement herbivore.

On a finalement rejoint le take-out avec un dernier rapide à se mettre sous la dent. La ride en vélo pour retourner à l'auto a été bien agréable et jai ramassé pas mal de champignons tout en essayant d'être efficace car Adrienne m'attendait en bas.




Monday, July 30, 2018

Rouge (21 milles) du lac à l'aigle au chemin des méandres

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fin juillet 2018

Débit: 45 à 40 (CEHQ40204 x 0.16) (note: 50 à 45 sur QCWW). Débit haut descendant

Parcours: 34 km

Classe 3(4)

Portage: entre 0 et 3

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Suite à une suggestion de JP d'aller faire les 21 milles de la Rouge, j'ai consulté le débit et j'ai vu que la Rouge partait pour un bond extraordinaire grâce à un gros orage d'été (30 à 280 m3/s)! Alors, je me suis dit que c'était le temps de retourner la faire sur 2 jours. On a chercher un 3ème et Francois Dupuis, toujours avide d'éxpédition, s'est rapidement décidé. J'ai proposé à quelques autres personnes mais ils ne pouvaient pas. Il ne fallait pas être trop nombreux car les sites de camping sont plutôt petits.

On est donc parti samedi matin vers 7h de Montréal. Arrivés à la ZEC Maison de Pierre vers 10h, on s'est enregistrés ($11 pour le véhicule qui allait à la mise à l'eau). Puis on a été laisser un char au take-out 2km plus loin (ch. des méandres). Et continuer 22km jusqu'au lac à l'aigle pour la mise à l'eau.

Il y avait plusieurs campeurs au débarcadère qui est aussi un site de caravanes. On a jasé un peu avec un villégiateur qui nous a dit que le lac venait d'être fermé pour la pêche. J'avais ma cane donc c'était utile de savoir ca. Puis il a plu alors on a accéléré un peu notre départ.


Finalement, on était bien sur le lac, la pluie s'est arrêtée. Une journée variable et un peu fraiche s'annoncait. Au bout du lac, on a pagayé 2-3 kms sur le ruisseau de l'aigle qui est calme jusqu'à la Rouge. Le niveau d'eau était clairement haut dans le lac, le ruisseau et la Rouge. On pouvait s'attendre à pas mal d'action devant nous!

Après une courte pause diner, on a attaqué le 1er rapide. JP a proposé de scouter le 3/4 après le R2 ce qui était une bonne idée. En effet, la ligne n'était pas évidente avec un trou centre gauche et un autre centre droit derrière... Finalement, moi et François avons descendu avec une ligne centre vers gauche qui était parfaite et sécuritaire.

Puis on a continué dans un planiol pas trop long. Après commence une belle et longue section d'eau-vive (de classe 2 jusqu'à classe 3+). C'est magnifique et est une raison de plus pour partir du lac à l'aigle je trouve. Pas de difficulté majeure à signaler dans ces rapides mais il faut être intermédiaire pour bien naviguer à vue. 
NB: En canot à ce niveau d'eau, ca prend un niveau intermédiaire/avancé selon moi.

Arrivés au ruisseau Lenoir, on a noté que le niveau d'eau était trop bas pour le faire. Mais pour ce qui est de la Rouge, on ne manquait pas d'eau. Le R3 qui suit est long et un peu manoeuvrier. A ne pas sous-estimer.

Bien engagés dans la section, on est finalement arrivés à la chute à l'ours. Quel beau rapide! En scoutant rive droite, on a vu que le site était assez grand alors on s'est décidé de rester là pour la nuit. Le soleil était sorti, il était environ 16h et on avait déjà une bonne journée dans le corps.

Le rapide se faisait bien (il faut être à quelques mètres de la rive droite dans le gros seuil en bas; il y a une belle veine). Il faut tout de même bien gérer l'approche dans le R3 qui précède.


Une fois le camp monté, j'ai ramassé plein de chanterelles et j'ai commencé à m'organiser pour le souper. Il a plu un tout petit peu alors on a monté la bâche. JP nous a révélé des talents de chansonnier pour mettre de l'ambiance. On s'est régalé de chaudrée, pates et gateau au pommes. En plus j'avais trouvé la place pour deux bières. Ensuite, on s'est couché tôt. Ce fut une bonne nuit avec le son continuel du rapide.


Le lendemain matin, la rivière avait baissé d'un pouce selon ma mesure très approximative (selon la courbe, on avait perdu 5m3 dans la section). On a refait le rapide allège et ca n'était finalement pas différent à part la sensation du bateau tellement plus léger.



Puis on est reparti pour les 20kms qui restaient à faire. La section qui précède le jarret de chien est un terrain de jeu exceptionnel. Puis on a été repéré le S4 avec son approche et le R3 qui suit. JP qui le marchait a pris des photos et s'est positionné pour la sécurité car le trou en bas du seuil (passage rive droite) semblait un peu collant. Finalement , c'est passé comme dans du beurre.




Les rapides qui suivent sont superbes aussi (classe 3 pour un petit bout). Toute cette section continue d'eau vive est le clou de la descente si on doit en choisir un. En plus on avait une journée chaude et ensoleillée. Que de plaisir!

Il reste ensuite plusieurs kms avec des beaux rapides plus faciles et tranquillement la rivière passe en mode classe 1 puis eau-vive jusqu'au point de sortie "standard" sur la rive gauche. 

On s'était arrêté diner à la fin des rapides de classe 2 environ 4km avant ce take-out quand François a tout d'un coup repéré un kayak retourné qui descendait tout seul. J'ai été le cherché. Il était complètement vide (même pas de ballons...) et pas endommagé. Une fois sur le bord, on a discuté des options pendant plusieurs minutes. Je m'étais finalement décidé pour le remorquer 2 kms plus loin et le laisser bien en vue sur la rive gauche (accès plus facile pour le récupérer depuis la route) au moment ou un canot est apparu avec 3 personnes dedans. Ca faisait bien 15 minutes qu'on avait récupéré le kayak! Il aurait sans doute continuer tout droit passé leur take-out si on avait pas été là... C'était des pagayeurs de Mont-Laurier: Daniel (plus expérimenté en canot) avec Kim et Daniel (le kayakiste débutant). JP leur a fait boire un bootie water. C'était bien drôle et ils étaient tellement soulagés de retrouver leur kayak qu'ils se sont prêté à l'expérience. On leur a dit qu'ils auraient du mettre des ballons, on a jasé un peu avec puis on est reparti.


La partie entre le take-out rive gauche et le chemin des méandres consiste en de l'eau-vive et, à la fin, un planiol de 1km environ. C'est de toute beauté avec les nombreuses canaux, les hautes herbes, les falaises de sable vers la fin. Une autre raison de choisir la longue section selon moi (en tout cas, à ce débit).










Monday, July 23, 2018

Maskinongé de Boileau à la Rouge (ou presque)

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mi-juillet 2018

Débit: 2.6 (CEHQ40406 x 0.25). Débit minimum (trop bas pour les rapides en aval du take-out)

Parcours: 16km + 4km - du parc de Boileau au chemin Trineer avec repérage du canyon en aval

Classe EV(3) - planiols ou sections d'eau-vive à part un seuil peu après le départ

Portage: aucun (halage sur roche facile au seuil cependant)

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Petit parcours relax alors que l'étiage se fait bien sentir. On envisageait une section en amont du lac Cameron mais le bas niveau d'eau (plus bas que lors de notre expé en sept. 2017) nous a repoussé plus en aval dans la section calme en aval de Boileau.

On a mis l'auto au pont du chemin Trineer et je suis remonté au parc de Boileau à vélo. Il y a là un restaurant, des toilettes publiques, un espace pique-nique couvert et un futur camping géré par la municipalité.

On a fait une douzaine de km le premier jour alors qu'il faisait très chaud (l'air comme l'eau d'ailleurs). Malgré que la route soit souvent assez proche, il reste souvent une bonne bordure d'arbres isolant la rivière. On croise aussi quelques chalets, quelques personnes et une ferme d'élevage mais l'ambiance reste assez sauvage malgré tout.

L'eau de la Maskinongé est très claire et le lit de la rivière est superbe. C'est un bel habitat pour rats musqué, hérons, becs-scie, ouitouches, grenouilles vertes et une multitude d'oiseaux comme le Tyran Tri-Tri pour n'en citer qu'un. Les plantes sont tout aussi fascinantes: baies de salsepareille, framboises bien mures, tilleuls en fleur, ...

Après avoir campé dans le dernier quart de la section et rejoint le take-out au pont du chemin Trineer le lendemain matin, on a continué dans le planiol pour aller voir les rapides qui suivent et leur sentier de portage.

On avait déjà vu une pancarte lors d'une descente précédente de ces rapides (avec un peu plus d'eau). On a trouvé le sentier, un peu disparu au début, mais plus net par la suite. Le lieu est enchanteur et la ballade est bien agréable. C'est ces trois sections de rapides qui mènent à la Rouge (section #1: R3 de 250m suivi d'un R2 de 50m, section #2: R2+R3/4 sur 100m, section #3: R2-S5-S2-S4/5-R2/3 sur 300m)

Monday, July 16, 2018

Haute Lièvre du km 295 aux fourches

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mi-juillet 2018

Débit: 69-19= 50 (CEHQ40624-CEHQ40619). Débit suffisant
Note fait aussi le 2 juillet 2011 à 125-42=83 (beau débit; un peu haut pour expé int.)

Parcours: 35km - du km295 au km260 -
http://www.cartespleinair.org/Canot/04/LievreLeduc2019.pdf

Classe 3(4) - 1ère tiers calme; rapides espacés mis à part 3 sections plus longues et continues

Portage: plusieurs seuils 3/4 ou + semblent relativement facilement portageables (sur les roches)

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 Lors du jamborée, Noémie et Max sont venus me dire qu'ils aimeraient faire une expé. Ni une, ni deux je saute sur l'occasion et je leur parle de mon idée de refaire la haute Lièvre dès la fin de semaine à venir. Heureux devant cette proposition un peu inattendue, ils se disent intéressés.

On s'en reparle le lendemain et on se rencontre le soir même car l'idée a germé et devient réalité. Je passe chez eux et, pendant qu'on discute des possibilités d'accès, on apprend que les parents de Max vont être dans la région pour un tournoi de bowling. On les contacte et ils sont d'accord de nous aider avec la navette si on part tôt samedi matin de Ferme-Neuve.

On s'est donc organisé pendant la semaine. Max et Noémie ont loué des kayaks d'expé du CCKEVM (1 XP9 et 1 karma RG). Moi, j'amenais mon 9R.

On est parti dans une auto vendredi vers 15h30. On a soupé à Mont-Laurier puis on s'est rendu compte qu'on devait aller aux abords du Baskatong (30mns passé Ferme-Neuve). On s'est rendu à la pourvoirie Fontbrun sans problème alors qu'il faisait encore jour et on a retrouvé la famille de Max. Il a plu cette nuit-là et on n'a pas beaucoup dormi (problème de tente mal fermée ou peu étanche et lever à 5h30). Jean-Luc, le père à Max, et Max sont partis en pick-up alors qu'on montrait le chemin avec la Civic. Sur le chemin de Parent avant d'arriver à la ZEC, une crevaison sur le pick-up! On change la roue sans trop d'encombres et on repart.

On laisse la civic au km 260 où on voit un rapace (faucon ou buse) se repaitre d'un pic-bois fraichement tué. Moi et Max allons repérer le take-out en bas de la cote puis on repart jusqu'à l'accueil de la ZEC Normandie. Ça coute $11 pour l'auto (droit de passage) et on ne paye pas pour le camping ($8/tente) car on pense être sorti du territoire pour la nuit.

On continue 26 km sur le chemin de Parent. On croise la rivière du pin rouge qui semble manquer d'eau. Il n'est pas encore si tard alors on décide de continuer sur le petit chemin qui indique 'rivière du Lièvre' (plan A pour la mise à l'eau). Là, ça prenait un pickup car c'est petit et très cahoteux. Un pont sur la rivière au pin Rouge qui ne semble plus être là sur les cartes satellites est en fait réparé. Il y a un rapide sous le pont et on confirme le niveau d'eau trop bas sur la Pin Rouge. Un peu plus loin, on doit couper un petit arbre qui barre le chemin.

Il commence à être tard quand on arrive au pont du km295 ou le chemin semble à nouveau meilleur. On décide de mettre à l'eau ici dans la Lièvre et Jean-Luc rebrousse chemin après qu'on l'ai remercié abondamment pour sa générosité. On n'aurait pas pu se rendre là sans lui. Il a sans doute manqué deux heures de son party du club de bowling (pas un tournoi finalement) mais on espère qu'il ne nous en veut pas trop et qu'il a apprécié la ballade matinale. Merci Jean-Luc!

Donc on met à l'eau avec devant nous 12km de planiol (excepté quelques courts R1 et un R2). La rivière est calme et belle malgré un ciel encore un peu gris. Avant d'arriver au prochain pont, on traverse un quasi lac avec de multiples îles (un des moments ou la carte topo est bien utile). On s'arrête pour diner vers 13h au dépôt Pine Lake. On n'a pas trainé car les mouches, maringouins et autres mini prédateurs ailés étaient en furie. J'ai quand même pris le temps de demander à une personne qui coupait du bois si le chemin plus direct depuis l'accueil de la ZEC était beau et il me confirme que non (20km de petit chemin vs 10km par le chemin qu'on a pris plus au nord).

C'était ici que j'avais commencé ma descente en un jour (23 km) la dernière fois. On avait eu 80m3/s en 2011, et là il y avait 30m3/s de moins

Grâce au niveau plus bas (entre autre), on a pu faire le rapide "Sinai" au complet suite à un repérage depuis la rive droite. C'est un beau classe 3/4 à ce niveau. En 2011, les rouleaux qui précèdent le seuil étaient plus intimidants et on avait portagé en partie.

Puis on s'est arrêté après R3/4 au km273. C'est en fait plutôt un R4 court suivi d'un R2. Tout le monde a bien passé dans une ligne un peu technique centre-gauche. Il y avait deux campings en bas (2C indiqué 4B à droite et 4B indiqué C à gauche). On s'est installé à gauche donc hors ZEC comme prévu. Quel magnifique site avec un endroit très correct pour se baigner, de beaux spots de tente, un bel espace dégagé autour du rond de feu, de grandes roches plates,... On était comme des rois ave une belle fin d'après-midi ensoleillée. Max a pu aller faire une sieste bien méritée dans le hamac. Puis est venue l'heure du souper (délicieux chili préparé par Noémie), quelques bières, du vin, un petit jeu (hive) et dodo pour Max et Noémie. Le temps était lourd et j'ai regardé un peu l'orage qui approchait et qui zébrait le ciel puis je suis allé moi aussi dans ma tente. Après une page d'un nouveau roman, je dormais.


NB: oui, je me suis cogné la tête en sortant de la tente mais avouez que c'est cute

Le lendemain matin, on a pris notre temps: semi grasse matinée, gruau, café, pêche (très petits ouitouches relachés), baignade, lecture et j'en passe. Le ciel bleu s'est finalement installé pour ne plus nous quitter.


Moi et Noémie avons décidé de remonter refaire le R4 (kayaks allèges, remontée de courant et courts halages). Max, préférant préserver son énergie suite à une deuxième nuit moyenne côté sommeil, nous faisait la sécurité. Lors de ma 2ème descente de ce rapide, j'avais décidé de tenter une ligne différente, mais un écart de ma ligne m'amena dans un trou collant que j'avais clairement négligé de prendre en compte. Ce fut toute une bataille de 20s environ dont je sortais victorieux (dans mon kayak) mais à bout de souffle et un peu grafigné à 2 doigts. Noémie fit aussi deux descentes mais en voulant trop éviter ce trou, elle fit de moins belles lignes que la veille. Pour ne pas rester sur une semi défaite, je l'ai refait une 4ème fois avec un beau boof pour clore cette session sur ce rapide que je vais nommer "rapide de la grosse roche".


On a fini par décoller un peu avant midi. On a fait quelques passes en repérant depuis l'eau. A 50m3/s, il y a plus de roches mais ce n'est pas encore gratte-cailloux. On trouve de belles lignes dans tous les rapides. C'est certain que les vagues et mouvements d'eau sont moins gros qu'a 80 par contre. Puis on a attaqué le long rapide qui finit dans un superbe R3/4 (R4 sur la carte) avec des falaises à gauche et des très belles et grosses roches. On s'est arrêté diner au camp de drave (B sur la carte ) au km 268. Dans les 3 sites visités pendant l'expé, il y avait une toilette (baril ou boite de bois). Dans ce camp, la boite en bois était assez pourrie et j'avais un peu peur de passer à travers... 

L'endroit est vraiment superbe sur terre (site près d'une baie avec vue sur une falaise) comme sur l'eau (magnifique rapide juste en amont). On a donc vraiment pris notre temps (diner, repos, pêche, baignade). On se servait des quelques bibittes qui nous tournait autour comme appât pour pêcher (mouches à chevreuil).

Puis on est reparti pour quelques autres rapides fait à vue avec le long et fun rapide vers la fin de la section. Le petit moment zen qui suit dans les derniers grands méandres nous a permis d'admirer une très haute et large berge de sable, la jonction avec la Mitchinamicus et le scintillement du soleil sur l'eau. Arrivés au take-out, Max a descendu l'auto et on s'est dépêché de tout serrer et de repartir car c'était d'avantage infesté à cet endroit. 

Ce sera à refaire car les paysages sont magnifiques et la section est très bien adaptée à l'expé en kayak de rivière pour kayakistes intermédiaires. Peut-être en combinant avec la rivière au Pin Rouge à plus haut débit.



Tuesday, July 3, 2018

Désert du lac Rond (pont cassé) à Chute Rouge

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Fête du Canada 2018

Débit: 30 descendant jusqu'à 27 (CEHQ40841). Beau débit, belles vagues.

Parcours: 41km - du 87.5 au 46 -
http://www.cartespleinair.org/Canot/04/DesertLeduc2011.pdf

Classe 2(3) dans la première moitié - calme ensuite

Portage: 1 seuil classe 4/5 sans belle ligne (trou collant, roches mal placées) après un pont. Le portage à cet endroit (Chute des pins) est court et facile sur la rive gauche en partant de la plage et en empruntant le sentier le plus à droite après avoir passé la route.

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On était un beau groupe de 7 personnes avec une belle variété d'embarcations (OC1, canot tandem de lac, kayak d'XP fusion, creekers/river runners). Jacques était emmené par sa compagne Lynne dans les rapides tumultueux pour la première fois! Charlie était la plus rapide et elle connaissait la première partie. François s'essayait en canot solo sur plusieurs jours. Et Karine avait réussi à finaliser son déménagement avant l'expé (un exploit en soi).

Donc on s'est retrouvé le samedi matin à Grand Remous à 8h30 puis on a été déposer l'auto de Charlie au take-out (chute Rouge). Là il y avait un gros rapide de classe 3/4 qui a fait saliver certains d'entre nous. Puis ça a pris une heure et quelques pour aller à notre mise à l'eau au pont cassé dans la ZEC ($12/auto à payer au poste).

Dès le premier rapide, l'équipe Lynne et Jacques ont compris qu'il ne fallait pas juste se laisser aller. Mais ils ont vite pris le coup et la suite de R2 quasi continue sur 1.5km ne leur a pas trop posé de problèmes (ok, plusieurs vidages de canot bien plein et un renversement dans la piscine en bas d'un des rapides). Mais, ils ont pris des contre-courants, réussissaient leurs reprises, pagayaient dans les vagues, etc !!! En fait, c'est le canot qui prenait l'eau trop facilement.


On s'est arrêté diner à un beau spot que Charlie connaissait à la fin de la première section de rapides. Puis, après avoir continué sur plusieurs km dans une section avec des rapides faciles et espacés, alors que l'après-midi était bien avancé, on a décidé de s'arrêter avant le pont de la chute des pins sur une belle plage rive gauche. Il y a un chemin mais on a vu aucun véhicule passer. Ce qui nous a fait hésiter entre arrêter et continuer, c'est que ce n'était pas très grand mais on a réussi a mettre nos 5 petites tentes, la bâche et faire un feu. Le repas de Lynne et Jacques était délicieux (chili + gateau). Jacques s'est couché tôt car il ne se sentait pas bien ce soir là (coup de chaleur).

Le lendemain, on a portagé la chute des pins (100m env.) et on a poursuivi dans la section que Charlie ne connaissait pas. Il y avait, un peu plus loin, un assez long R3 qui nous a ralenti quelque peu. Après un peu de repérage, moi et Lynne avons descendu un bout de rapide dans le canot duo. Le reste du groupe a suivi. Jacques a marché sur le bord pendant que je remontais chercher mon kayak. Adrienne a fait descendre les solos du groupe en bas du R3. Puis Lynne et Jacques se sont lancé dans la dernière section du R3, pas la plus facile d'ailleurs, et ils ont bien fait malgré un échouage sur les roches en bas du rapide. Ils étaient un peu coincés mais il y avait peu d'eau à cet endroit du rapide donc on a simplement décoincé le canot en l'inclinant et en le tirant.


Il y a eu quelques autres beaux rapides plus faciles puis assez vite, on est arrivé dans la longue section calme de la rivière Désert. Il faisait grand soleil et on s'est arrêté pour le diner sur une belle plage ou on a pris le temps d'installer la bâche à nouveau mais cette fois pour être à l'abri du soleil. Charlie a eu un petit malaise du à une petite insolation (comme Jacques la veille). Alors on a pris notre temps, on l'a aidé à se réhydrater et on s'est baigné à répétition. En fait, je ne l'ai pas encore mentionné mais on était en pleine canicule (record de 1963 battu...).



Après de nombreux méandres, dans un magnifique paysage d'une grande tranquillité, le tonnerre a commencé à gronder au loin et on s'est arrêté pour la nuit sur une autre belle grande plage au km64. C'était au tour de François de se sentir un peu malade. Adrienne a sorti sa dose de poudre magique à réhydratation pour la 3ème fois de la fin de semaine. On a monté un beau camp avec comme addition la tente moustiquaire qu'on assemblait avec les poteaux pour la première fois depuis au moins dix ans. Les pâtes aux morilles sauvages et la soupe au homard redonna une bonne dose de confort à tout le monde. La fin de soirée, à l'abri des moustiques dans la tente commune, fut bien le fun (chants de la Bolduc, harmonica,...). 


Le lendemain, après le déjeuner de François et Karine complémenté par les restes de celui de Charlie, on a eu droit à une joute de jokes plattes entre Charlie et François. Puis des niaiseries dans l'eau ou tout le monde se trouvait bien au point qu'on y fasse la photo de groupe. Les rires aux éclats ont résonné dans la vallée. 



On est quand même parti tôt car il restait 18km de planiol à faire. C'était très beau, il y a eu un peu de courant par endroit. On s'est arrêté pour diner mais c'était moins bien comme spot alors on ne s'est pas éternisé. Après être reparti depuis 1h environ, le ciel est devenu plus menaçant et le tonnerre s'est mis à gronder comme la veille. Mais cette fois-ci, c'était la bonne! On s'est arrêté sur une petite plage 2km avant la fin, on a monté la bâche in-extremis et le ciel s'est rapidement déchainé (éclairs très proches, pluie diluvienne, 2 épisodes principaux sur une petite heure...). On était 4 sous l'abri, les 3 autres s'étant fait prendre un peu en arrière et ayant dû s'arrêter en catastrophe sur les rives. Quand tout est redevenu calme, on a réalisé qu'ils étaient en fait très proche de nous. Quel stress!!!

On a ensuite fini la rivière pour sortir à la maison grise et bleue avant le rapide "chute Rouge". Pendant que la navette se faisait, j'ai eu la chance de le descendre (R2/3 avec au milieu un S4 suivi, au niveau du pont et après, d'un R3/4; le tout sur 600m).


Merci, groupe et rivière Désert, pour cette superbe longue fin de semaine.








Thursday, June 28, 2018

Matawin de l'accueil St-Michel à St-Michel-des-Saints

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St-Jean Bibitte 2018

Débit: 22 +/-1 (CEHQ50119)

Parcours: 29km "sur les traces de Michel Forest"

Classe 2(3)

Portage: 1 chute précédée d'un R2 et suivie d'un R3 encombré. Beau portage faiblement signalisé rive droite (il y avait un ruban).

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 On avait un peu peur d'aller affronter les bibittes de la Matawinie. Adrienne poussait pour plutôt trouver une rivière dans l'état de New York ou dans les cantons mais les niveaux d'eau n'étaient vraiment pas là. On s'est donc bien préparés à l'affrontement (filets, linge couvrant bien les bras et jambes, crème à la citronnelle ou plus toxique,...) et on est parti samedi matin vers Saint-Michel-des-Saints.

On est arrivé dans le village juste après midi et il y avait une parade de camioneurs prévue de 14h à 16h. Mon plan avec le taxi du village tombait à l'eau car la rue principale était bloquée. On est parti vers l'accueil St-Michel de la réserve faunique Rouge Matawin, notre mise à l'eau.

Adrienne et moi avons préparés les kayaks avec tout le matériel nécessaire puis je suis redescendu vers le village avec l'auto mais je me suis arrêté au pont du km8 sur la carte (cartespleinair.org). De là, j'ai fait du pouce et un monsieur repoussé par les déviations dans le village s'est arrêté. Il retournait vers St-Jean de Matha et a décidé de tout de même faire un bon détour et me ramener à l'accueil. Super gentil!

Donc on a pu démarrer avant 15h. Déjà bien piqués par les mouches noires dont il était difficile de se protéger alors qu'on remplissait les kayaks avec nos sacs étanches. Elles étaient en effet en grand nombre et très voraces par cette journée couverte et à la température agréable.

Une fois dans les kayaks et sur l'eau, on était tout de suite mieux. La belle section d'eau-vive de 5km (tranquille sur le 1er km) nous a enchantée comme deux semaines plus tôt à 30m3/s. On a cette fois-ci trouvé un beau sentier de portage sur la rive droite au niveau de la chute (quelques dizaines de mètres après la pancarte installée par le regretté Michel Forest de EKMF). Ca mène jusqu'au site 2B à la base du rapide R3 encombré si on le souhaite. Moi et Adrienne avons plutôt opté pour un très court portage et une remise à l'eau à la base de la chute. Adrienne a pu rejoindre le centre de la rivière (en marchant un peu sur les roches au début) et se débrouiller pour trouver un passage correct. Je suis, pour ma part, resté collé sur la rive droite dans un passage classe 3/4 ou il y a plus d'eau (1ère moitié du rapide) et on a ensuite descendu la deuxième moitié encombrée ensemble.

On est resté la soirée et la nuit au site 2B, après avoir juste descendu 5km de rivière. On est allé se baigner brièvement (séchage très rapide requis!). C'est vraiment un bel endroit mais les mouches et maringouins l'ont rendu moins plaisant. On a du prendre une marche pour pouvoir avaler notre soupe... La bâche nous a protégé de la faible pluie et le feu nous a finalement donné un bon break des bibittes. Le risotto aux morilles sauvages, trouvées par mes soins ce printemps, était super bon.



Après un repos parfait (longue nuit sans dérangement), on a ouvert les yeux pour voir l'espace entre les toiles de la tente infesté de moustiques! 4 à 8 au pouce carré! Dehors, c'était un peu mieux mais on a quand même refait un feu pour les repousser. Puis on est reparti pour une bonne section de planiol (10km). Il y avait du courant et un peu d'eau-vive par ci par là, on était loin de la route pour la majorité de cette portion et on a eu la chance de croiser un pygargue immature et un huard. Il pleuvait un peu mais on était bien content d'être là en pleine nature.

Après ce planiol, un court R2/3 avait un beau sentier de portage/repérage sur la rive droite. On l'a descendu et c'était un beau rapide (trop court cependant). Puis un peu plus loin, on trouve deux R3 de 150m chacun environ suivis d'un R2 de 75m. Adrienne a préféré portager le premier R3 qui a des rouleaux (sentier semi privé rive gauche). Puis elle a fait le deuxième qui est encombré, plus long et qui ne semblait pas avoir de sentier de portage. En canot, ce deuxième rapide serait difficile car bien encombré.

Puis on a continué dans une section qui s'éloigne à nouveau de la route. Au total, on a fait 14km ce 2ème jour et on s'est arrêté à la plage en face du ruisseau à l'eau morte (qu'on a juste remonté sur 500m car il y avait, encore une fois, trop de bibittes...). Michel Forest a contribué avec une carte détaillant 14km naviguable de ce ruisseau (cartespleinair.org). On reviendra essayer ça une autre fois mais pas à la fin juin.



La plage est superbe (peut-être en arrière de chez quelqu'un cependant car il y avait un sentier de quatres roues peu utilisé). C'est une belle place pour se baigner et relaxer. Il y a du passage en face (rive droite) mais on ne voit ni les quatres roues, ni les gens. La journée était en général moins chaude et les bibittes s'étaient bien calmées. Après un bon souper et un beau coucher de soleil, on s'est couché accompagné par les sons des feux d'artifices de la St-Jean.



Le lendemain, on a eu droit à une belle journée ensoleillée avec une forte brise qui chassait tous les insectes. Quel paradis! Avec en plus de cela, la magnifique section du rapide brulé au programme; que demander de plus?



Donc, après une matinée relaxante sur notre belle plage, on a fait 5km de plat sous un soleil éclatant et un grand ciel bleu. On a vu plusieurs autres belles plages surtout après les premiers 2-3kms. Puis on est arrivé au début de la belle section d'eau-vive de 1.5km environ nommée "rapide brulé" et un peu connue dans le village (on y arrive quand on rejoint plusieurs chalets; la route est proche).



On a fait la section entière tous les deux. C'était super agréable à descendre à ce niveau à part la fin du 4ème passage R3 (plus long) dans lequel il y a une petite cassure vers la fin (pas de beau passage à 21m3/s; mieux à 30m3/s). Toute cette section bénéficie d'un resserrement intéressant des rives et il y a beaucoup de beaux arrêts contre-courants à faire avec de belles veines d'eau. Après le 1er km, ca devient plus relax mais ca reste du beau classe 2 pour un bout alors qu'on se rapproche à nouveau de la route.

On est sorti au pont situé près de l'embranchement ch. Mattawin E et ch. des cyprès à la sortie ouest du village. Une dernière eau-vive remontable et des belles fraises sauvages gouteuses au take-out on bien complété cette belle mini expé.

Note: si vous utilisez la carte et que vous planifier aller jusqu'au réservoir Taureau, faites attention d'arrêter bien avant la chute à la toute fin de la rivière car elle est très dangereuse!!! Il y a un pont pas loin avant et/ou un nouveau sentier rive gauche.










Tuesday, May 22, 2018

Picanoc de OtterLake à Gracefield

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Fête de la reine 2018

Débit: 33 (CEHQ40840)

Parcours: 46km

Classe 2/3 (5)

Portage: 1 chute en 2 paliers classe 4/5 précédé d'un R2. Beau portage faiblement signalisé rive gauche (il y avait un ruban).

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On prenait un risque à aller dans le Pontiac la 3ème fin de semaine de mai avec les mouches noires mais on a été chanceux avec les nuits froides. Elles étaient très peu nombreuses et encore trop jeunes pour piquer. De plus la météo fut superbe les jours 2 et 3.

Nous avions contacté la toute nouvelle compagnie Carpe Diem Aventures pour nous aider avec la navette. Michael a été super pour communiquer toute l'information. C'était une première expérience de navette pour eux aussi.

Donc, après avoir passé la nuit au trailer park Pickanock à Gracefield (contactez Gary et il vous trouvera une place pour $25/site à 2 tentes par site), on s'est retrouvé avec nos 4 amis canoteurs (2 duos) chez le navettier à 8h30 le samedi matin. On a monté les 3 employés de Carpe Diem jusqu'à un pont au nord de Lauréat et ils ont ensuite redescendu nos autos au take-out (pont à Gracefield). C'était un peu du luxe malgré le tarif plus que concurrentiel car le chemin est beau et la navette pas très longue (un peu plus que 100km aller-retour).

La première dizaine de kilomètres contient quelques EV et R1 régulièrement espacés. Après la jonction avec le petit lac Cayamant au nord, il y a même un ou deux passages approchant la classe 2. Puis on traverse le lac des 5 milles sur une autre petite dizaine de kilomètres. On a croisé sur ce lac 2 chaloupes de pêcheurs (et une ou deux autres plus haut sur la rivière). Il y a plusieurs chemins et ponts et on voit plusieurs chalets dans ces premiers vingt kilomètres. La rivière y est calme et tranquille (mis à part un chalet depuis lequel un ghettoblaster animait l'espace désert environnant). La deuxième moitié du lac est plus sauvage mais les berges peu invitantes pour le campement. Heureusement, vers le bout du lac, l'environnement a changé et nous sommes tombé sur un 3C très correct (approchant du 4B) avec une roche menant à l'eau et assez d'espace pour le feu, la bâche et les 3 tentes.

Il a plu ce soir-là mais on était bien installé. Le chant de la chouette rayée, les spags sauce chevreuil et les récits de trouvailles en expé d'André nous ont vite fait oublié le temps couvert.

Le lendemain matin, après un déjeuner de kayak campeurs typique (gruau), on a vite rejoint un R1 suivi d'une autre section calme de 2km jusqu'à un pont. A partir de là, on avait en notre possession le relevé de la rivière disponible sur le site cartespleinair.org.

Avec le soleil qui s'affirmait, le paysage changeant s'est encore embellit. Une belle section d'eau-vive avec de plus grosses roches sur les rives, des collines plus présentes et des rapides plus longs. Sur deux kilomètres, c'est des R1 et R2 intéressants et beaux entrecoupées de courtes section calmes et d'eaux-vives. Puis il y a un R3 avec un bon trou au centre-gauche (à éviter par la droite). 




Moins d'un km plus loin, on s'est arrêter rive gauche pour portager le stock sur 200m. C'est un rapide de classe 4/5 en deux paliers précédé et suivi de R2 continu. On a profité du beau spot en surplomb pour manger notre diner de "samouiches". J'ai plus tard trouvé et admiré une gyromitre (et 2 autres le lendemain) sur le sentier.

 


La remise à l'eau demande une bonne reprise ample car ca drosse un peu. Puis il y a pas très loin un seuil classe 3+ que j'ai descendu dans la branche de droite. Les canots ont fait un portage (soulevé à 4) très court sur la rive gauche.



Puis la superbe section relax (de EV à R2) reprend pour presque 4kms enchanteurs. Arrivés dans la section calme, on s'est arrêté ramasser des têtes de violon pour complémenter la soupe du soir. Puis des pygargues nous ont longuement accompagnés en se posant régulièrement dans les hautes branches des pins blancs. Un peu après le pont du chemin ruisseau des cerises, il y a une embâcle qui bloque la rivière et qui force à débarquer. Un peu plus loin, on croise les oeuvres d'un sculpteur inspiré (et aidé de mère nature):



Cette fin de journée, Marjorie nous a décrypté tous les sons de la nature: rainettes crucifères, crapauds, coyottes, bécasses, voisin éloigné sur la brosse avec son gun, parulines, engoulevents, moqueur roux, pics, et j'en passe. Au camp (boisé du km 13 jonché de fleurs: sanguinaire, uvulaires, claytonies de caroline), David nous a parlé de ses projets de pêche à l'écrevisse et d'autres discussions toutes aussi intéressantes ont suivi. Je me suis légèrement coupé avec ma nouvelle scie (juste assez pour tester les bons soins de notre médecin d'expé). Pour nous remettre de nos émotions, moi et Adrienne sommes allés marcher et on a eu la chance de jouer à "123 soleil" avec une grosse loutre (on s'approchait pendant qu'elle avait plongé sous l'eau).




Finalement, ce fut une autre très bonne nuit de sommeil comme la nuit précédente. Aucun revenant lugubre tel qu'annoncé par Marjorie. Le seul animal rodant autour de notre tente au petit matin fut le chien de Valérie et André: Whippet. C'est une bonne compagne d'expé et elle est cute à voir quand elle joue ou qu'elle donne des câlins à sa maman.

La dernière journée nous a pris juste 3 heures car le seul obstacle se trouve à la fin (mis à part un petit R1 sous le pont couvert). Ce dernier rapide (situé après le camping et une belle falaise) est un R2/3 qui a une roche un peu mal placée au centre-droit pour les canots qui veulent justement passer là pour s'éloigner du drossage rive gauche.

Finalement une grosse montée pour rejoindre les autos, un dernier bain rafraichissant avant de pouvoir enfin enlever les wet suits. La crème glacée/bière/poutine fut bien méritée.

Photos de Marjorie Mercure (merci!)










Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...