Monday, September 14, 2020

Batiscan (section facile jusqu'à Exit Nature)

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Début septembre 2020

Débit: 40 (pond 0.64 prise en compte)

Parcours: 28km

Classe: planiols, R1 et quelques R2 (3+)

Portage: 1 ou 0

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On a organisé une navette avec Exit Nature pour nous amener au pont Talbot et avoir nos véhicules au take-out chez Exit Nature. Pour $65, ça vaut vraiment le cout. Cependant, le matin en quittant Montréal, on remarque un pneu crevé sur notre auto. Heureusement, ça se dégonfle lentement et on peut amener l'auto au Canadian Tire qui nous sort rapidement de l'embarras. Vu qu'on avait planifié arriver d'avance, on arrive finalement à l'heure.

Guy, notre conducteur, est super gentil et il accepte même de tenter le coup concernant un accès 4km plus haut que le pont Talbot (accès habituel). On lui donne finalement $20 chacun et nos efforts sont récompensés par une réussite avec un sentier menant en amont d'un beau R2 (en canot, ce serait malcommode car le sentier descend à pic mais ça se fait très bien en kayak). On dit au revoir à Guy et à la pluie et on descend dans la vallée ou le paysage est magnifique avec les grosses roches.

 

Nous avons avec nous Karine et Karyne et cette dernière débute en kayak. Le premier rapide est assez long et commence avec du vrai classe 2. Alors, on organise un ordre de descente et Karyne réussit bien sa ligne dans le magnum 80 du club. C'est un plaisir de voir une de nos débutantes de cette année (mini kev2) continuer à progresser.
 

Ce 4km bonus correspond à la fin de la section "les portes de l'enfer" mais nous n'avons pas d'autres rapides après celui-ci jusqu'au pont Talbot. On est entouré de belles collines avec ici et là une falaise de roche granitique.
 
Après une bien belle journée dans cette section somme toute très tranquille depuis le pont Talbot, nous trouvons un site peu aménagé après le corridor hydro.


On a de la pluie mais en toute fin de soirée, le ciel étoilé fait une belle apparition. Le lendemain, il fait à nouveau très beau et on poursuit dans cette portion de rivière avec encore bien des occasions de pratiquer les arrêts contre-courants derrière les belles roches.
 
 
On croise une petite couleuvre qui traverse la rivière. Puis nos amis Val et André, qui ont fait les portes de l'enfer au complet en canot, nous rattrapent. Ils ont un rythme plus rapide que le nôtre! On rejoint un peu plus loin le beau GB près de la rivière à Pierre ou nous campons tous.


Le site est vraiment grand et beau. Je trouve quelques craterelles en tube et polypores des brebis. On a de belles discussions autour du feu avec nos amis, nouveaux et anciens. Ce fut une belle opportunité de rencontrer des vétérans en canot et d'avoir la chance d'écouter leurs récits.
 

On quitte le site bien après les autres vers 11h un peu comme la veille. Il fait gris mais de beaux rapides nous attendent. D'abord un classe 2 dans lequel on pratique longuement à l'entrée.
 
 
Suivi de la section de la chute du 10 (R2/3 suivi d'un R3/4 à 40m3/s)




 
Il reste ensuite un long planiol que nous avons fait contre le vent. C'était assez fatiguant. Au take-out, on a été acceuilli par Jean-René de Exit Nature qui nous a fait part de ces projets. Il nous a aussi donné le nom des petites mouches qui pullulaient: "moucherons".
 
Bravo à Karyne pour qui cette première expérience en kayak camping s'est très bien déroulée.





Thursday, September 10, 2020

Bélinge et Gens de Terre

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Fin août 2020

Débit: estimé moyen sur la Bélinge et moyen sur la Gens de terre

Parcours: un peu moins 100km

Classe lac et quelques rapides (une dizaine de R1 à R2+ max)

Portages: 7 (dont un cordelable et deux halages)

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Il pleuvait fort sur la route qui nous menait à la Vérendrye. J'avais regardé la mauvaise prévision sur météomédia (Vérendrye en Gaspésie...) alors ca m'a plutôt surpris. Arrivé au dépot Lépine ou nous pensions camper, il était trop tôt (15h) alors nous avons poursuivi sur le chemin de Clova (rte 13). Après un arrêt au restaurant Pensive et une option de camp ajoutant quelques kilomètres de trop, on a décidé de camper ce soir là entre le domaine Shannon et le ruisseau Wapus. Il y avait beaucoup de champignons homards qui se sont bien mariés avec le repas de saucisses prévu par Étienne.

Le lendemain, nous avons rencontré les gens sympathiques du domaine Shannon, dont le propriétaire Serge, puis avons effectué notre navette (nos deux autos laissées à un accès à la Gens de terre juste en amont du ruisseau Wapus). Le délicieux ceviche d'Amélia nous permet d'attaquer la traversée du premier lac heureux et repus.

Après un portage avec brouette nous permettant de passer du lac Séguin au lac Lenôtre, un orage gronde et nous trouvons refuge dans une petite baie formée par une mini presqu'île.

Le lendemain nous amène à la rivière Bélinge (prononcer Bélingue) qui débute par quelques rapides faciles. On voit que la rivière a été boulée dans le passé. Le niveau d'eau est bon ce qui est une bonne chose car Serge nous avait dit que cette section peut être pénible l'été. Alors que nous explorons un site potentiel, on tombe sur deux belles talles de craterelles en tubes et pieds de mouton qui accompagneront plus tard les nachos.

On s'arrête après le deuxième pont au seuil au 4C (R2-3) qui est un peu petit mais très bien pour nos 3 tentes. Le R2-3 est un beau seuil que nous descendrons le lendemain matin avant de charger les canots. La soirée est belle mais il fait gris à nouveau au petit matin. Ce temps changeant sera caractéristique pour notre expédition. J'attrape un brochet trop petit qui finit par me sauter des mains avant la photo. Nous portageons la première chute (S5 près de la rive droite) moi et Adrienne alors qu'Étienne et Amélia préfère cordeller le maigre rive gauche. Finalement on se rend jusqu'à un camp non aménagé situé 2km plus loin que le 5D qui était loin de faire l'unanimité malgré les qualificatifs élogieux sur la carte. Finalement, le cadre était vraiment plus beau mais on a dû se taper un débroussaillage en règle. Donc le B avec un point d'interrogation sur la carte, c'est rendu un 2D encore très rustique (notre 3ème site de tente était ordinaire).


Deux rapides classe 3 puis 2 précède la deuxième chute (infran en canot). On s'est arrêté dans un beau contre rive droite juste avant celle-ci. Ca augmente un peu le niveau de stress mais c'était la meilleure option sur le coup. On a fait le court portage en équipe et ca s'est révélé plus facile que les portages/cordelles précédents.

Rendu dans une partie calme de la Bélinge, l'humeur de la rivière change vraiment et on se dirige tanquillement vers le grand lac Saint-Amour. On s'arrête à un beau GC avec une grande plage ou nous décidons de prendre une journée de congé le lendemain. Après une veille pluvieuse, c'est agréable d'avoir du beau temps pour ce repos. 


Lors d'une ballade pour remonter le ruisseau voisin, on voit un butor d'amérique et un pygargue à tête blanche. Adrienne fait une longue nage du site voisin juste au sud (autre GC presque aussi beau mais moins d'option sans sable) jusqu'à notre camp. On verra quelques (4-5) bateaux de pêcheurs pendant l'expé et ce surtout sur le lac St-Amour. Le chaudron en alu utilisé en four hollandais pour faire un gateau rend définitivement l'ame. Le dessert est tout de même bon et la magnifique nuit sans lune étoilée nous console.

Nous repartons avec l'intention de traverser une bonne partie du lac. On se rend au 5B ou les roches sur la berge rappelle la haute Gatineau, c'est magnifique malgré le mauvais temps. En effet, il pleut continuellement et je dois abandonner la première tentative de séchage de champignons homards.

 

 Le site est très bien pour un petit groupe comme le notre. J'ai ma meilleure après-midi de pêche avec deux dorés mais je les relâche car ils sont trop petits (moins de 12po). C'est spécial comme ils ne se défendent pas quand ils sont accrochés (contrairement au brochet ou au ouitouche par exemple).

Le lendemain matin, on rejoint le bout du lac et par le fait même la rivière Gens de Terre. Après un court portage, on observe que le débit est moyen plutôt que bas comme pensait la personne de la Vérendrye. Les trains de vague sont excitants et on fait notre première belle ligne d'évitement dans un R2/3 à volume.

 Il y a ensuite une cordelle plus halage facile sur l'ile à un gros seuil. J'attrape mon plus gros ouitouche à vie que je relâche encore une fois. On ne mangera pas de poisson de l'expé... Puis les rapides croches qui sont bien fun à descendre.

Arrivés au lac Beaubigny, on visite le 3C caché et après délibérations extensives, on décide de rester ici. On a encore une belle soirée avec un souper de risotto aux champignons sauvages sur la roche avec vue sur le lac.

Rendu à ce jour, presque toutes les espèces de champignons comestibles de l'expé  ont été trouvées: 1/homard, 2/bolet à pied noir, 3/bolet à pied glabrescent, 4/cortinaire ridé, 5/cèpe d'amérique, 6/cèpe à pores bleuissant, 7/craterelle en tube, 8/lactaire couleur suie, 9/pied de mouton, 10/russule de Peck, 11/chanterelle commune, 12/bolet blanc de neige, 13/bolet peint, 14/lactaire odeur d'érable, 15/chanterelle en flocon, 16/clitocybe en entonnoir, 17/agaric de lange, 18/laccaire à long pied 

Le lendemain, on arrive au portage de la chute Poigan (R5, on voit le premier palier ci-dessous). Le sentier de portage est en bon état et le groupe n'éprouve pas de problème avec le contournement de cet obstacle.


Juste un peu plus loin, on croise deux loutres un peu curieuses. Dans ma tête, je les blame un peu pour la pêche décevante jusqu'à maintenant. Il y a aussi les niveaux d'eau hauts pour l'été qui n'aident pas apparemment. En tout cas, ce fut une belle rencontre avec ces deux animaux que l'on voit tout de même rarement.


 Puis on rejoint le 5A vanté sur la carte qui est en effet très beau et agréable quoiqu'un peu exposé au vent. Le soir, un orage impressionant passe au loin.



On décide d'y prendre une deuxième journée de congé malgré le temps frais et incertain. On se rend utile avec le regroupement de vieilles cannes et bouteilles eparpillées dans le bois depuis des lustres (sans doute prédatant la SÉPAQ). On espère que ce sera ramassé lors de l'entretien occasionnel des sites. On verra la même chose à un autre site (avant dernier soir en groupe), sans doute des vieux camps de pêche..


On repart sur le lac bien reposés avec un temps couvert et le vent toujours présent. On ne reconnait pas l'entrée de la rivière et on se trompe de baie... Après une lutte contre le vent sur 1km, on arrive à nouveau près de la petite ile qu'on avait mal localisée et on se rend compte qu'il y a deux cairns indicateurs.


On arrive, au bout du lac Poigan, à un barrage avec quelques barres de métal qui dépassent . Les beaux rapides de classe 2+ volumineux qui suivent sont bien plaisants avec leurs trains de vagues dans lesquels on essaye de ne pas trop remplir le canot. 

Puis on repère le rapide de la gorge sous les aboiements du chien d'un rare humain croisé. On opte pour un halage facile de la barre rocheuse collé à la rive droite. La gauche du rapide comprend des trous à rappel collants et on aurait rempli à coup sur.

En arrivant au grand 5C au bout du lac petit Poigan, Adrienne voit une roche en forme de baleine avec son jet d'eau et c'est vraiment ressemblant. Pour ma part, j'ai la prémonition que je vais trouver à nouveau des champignons homards. Et pour la deuxième fois cette année, un voeu de trouver une certaine espèce s'exauce (l'autre fois, c'était des amanites de jackson plus tôt dans l'été). On tente à nouveau un séchage alors qu'Amélia se lance dans la préparation d'un fort bon repas indien (dal et pain naan cuits sur place).



Photo: Amélia Alexandrescu


On repart pour notre 11ème jour d'expé dans une belle section d'eau-vive agréable avec des rapides de classe 1 et 2. Certains rapides permettent de pratiquer les manoeuvres (surf, bacs, S). On s'amuse bien avant d'arriver au camp en face des roulottes, notre dernier site en groupe (je dis en groupe car moi et Adrienne avons décidé de rester une ou deux nuits de plus dans les parrages après l'arrivée au take-out).



Ce site est beau et grand aussi. On a de belles eclaircies et on se baigne à nouveau. Étienne vocalise comme à son habitude mais je rate l'enregistrement. On discute des dangers de la baignade en région éloignée (sangsues, brochets). 

Le lendemain, dernière journée officielle (douze jours au lieu de onze car on s'est ajouté une journée de plus au planning vu qu'il nous restait de la bouffe), il fait beau et tout le monde est en forme pour faire les derniers kilomètres. On voit un quai impressionnant, vestige de la drave avant de rejoindre le take-out rive gauche sur la Gens de Terre.



Nous déplacons notre auto en même temps que Amélia et Étienne nous quittent. On en profite pour célébrer l'obtention de leur niveau 1 de mycologue amateur en se donnant des hugs et bises bien agréables vu que nous avons passé treize jours ensemble loin des tracas causés par la pandémie COVID-19. Des bleuets à profusion scellent le départ pour nos deux comparses et nous retournons à notre canot à pied, laissant l'auto sur le bord du ruisseau Wapus (km10.2).

La journée continue d'être belle alors que nous descendons vers le saut du crapaud. Nous avions joué avec l'idée de descendre la section 2 juste à nous deux mais ce n'était pas raisonnable à niveau moyen (voir haut) en étant seuls. Avant le saut, du côté du portage, il y a un petit site pour une tente voir deux ou nous restons pour la nuit.


Le lendemain, il mouille à siaux alors on se décide à quitter les lieux en remontant jusqu'à l'embouchure du ruisseau Wapus puis le ruisseau lui même sur quelques kilomètres. La route du retour sera agrémentée de bleuets géants (Yeah) et d'une crevaison (Nooo). On se sort tout de même seul du parc de la Vérendrye. 

La réparation de la roue nous mènera dimanche à Ferme-Neuve ou on en profite pour randonner un peu au parc de la montagne du Diable.



Infos:
débit éxutoire Cabonga: 34m3/s (rivieredesoutaouais.ca/location/cabonga-2)
débit Gatineau pendant l'expé: 120 à 75
débit Capitachouane pendant l'expé: 12 à 9.5
débit Lièvre pendant l'expé: 120 à 85

Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...