Tuesday, August 6, 2019

Chochocouane - circuit linéaire #60

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fin juillet - début aout 2019

Débit: plutôt bas (CEHQ43030 à 12)

Parcours: 75 km

Classe planiol (2 et 3)

Portage: 1 minimum (déversoir). Sans doute au moins 3 de plus (passages plus dangereux).

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C'est Etienne qui a eu l'idée pour cette rivière qu'il avait déjà descendue en 2009. Etienne et Valérie, moi et Adrienne, Amélia et Jean-Michel puis François en kayak.

On a covoituré avec François avec un kayak d'expé et un canot Canyon sur le toit. Tous les 7 arrivés au domaine le samedi soir, on a campé sous une pluie battante qui a commencé par bonheur alors qu'on était déjà couché. 

Renaud, un employé de canot-camping Vérendrye, nous a amené à la mise à l'eau le dimanche matin. Il serait possible de faire sa propre navette mais c'est quand même long (environ 2h après avoir quitté la 117) et le dernier bout est plus cahoteux. Prêts à partir, on s'est rendus compte qu'il nous manquait deux pagaies. Mais grâce à la bonne habitude d'amener une pagaie de plus par canot, on en avait quand même chacun une pagaie de rivière dont une en bois. La huitième pagaie en surplus étant une pagaie de lac en bois elle aussi.

Renaud nous avait dit que le premier tiers serait gratte-cailloux du au manque de pluie. De plus, un nouveau déversoir (futur pont?) construit 9km après le départ au lac Cambrai retient apparemment d'avantage l'eau que par le passé. Après le lac suivi d'une section calme de la rivière, nous avons campé rive droite juste à côté du deversoir et d'un rapide en effet très encombré à sa suite. Le site était petit mais nos 6 tentes ont trouvé leurs places. Valérie nous a régalé avec un méga filet de saumon cuit sur la cocina. Jean-Michel était un peu incommodé du soleil et a vite disparu dans sa tente.

Le deuxième jour, nous avons portagé le canot de Amélia et JM à la gang car il s'agissait d'un R3 encombré présentant une ligne étroite près de la rive droite avec un courant fort. Les équipes plus expérimentées sont bien passées mais nous avons préféré ne pas prendre de chance. Un peu plus loin, en passant au-dessus d'une belle fosse, on voit un poisson sauter hors de l'eau. Ne faisant ni une ni deux, Francois sort sa canne et on entend un cri victorieux peu aprés. Il nous rejoint un peu plus bas avec un beau doré de 18po attaché à sa ligne! On l'a achevé puis attaché au canot de Etienne.

On continue et il se met à pleuvoir vraiment fort après le passage sous un pont (mise à l'eau?). On s'arrête au Point kilométrique Pk15 dans un camping assez grand, fonctionnel et plutôt agréable. Nous saluons un groupe de pêcheurs en canot qui passe devant notre site. Vers l'heure du souper, moi et François allons chercher le doré pour l'évider mais à notre grand dam, nous voyons qu'il n'est plus accroché à la chaine... Bien décus, nous nous consolons en pensant à la joie de la loutre ou du vison qui a clairement tirer le jackpot. Un longicorne nommé Johnny tient compagnie à Etienne. Adrienne et Francois se lieront aussi plus tard d'amitié avec ce type d'insecte qui semble aimer s'accrocher à nous.



Pour le troisième jour, voyant le beau temps le matin et sachant qu'il y avait un gros groupe devant nous, on décide d'avancer mais peu afin d'avoir une quasi journée de congé. On remonte donc notre camp un km plus loin dans un site très grand et une coche plus beau que l'autre. Moi et Adrienne allons explorer le lac Rocau en arrière. On y voit de belles plantes carnivores et une chaloupe. Adrienne goute de la racine de Nénuphar mais c'est très amer. Ca confirme que c'est juste de la bouffe de survie.

Pour le souper, on se gâte avec une pizza concoctée par Amélia et cuite dans un four d'aluminium au dessus du feu. Moi et Etienne allons chercher des bleuets dans une belle talle qu'il avait repéré plus tôt dans la journée. Alors que les engoulevents virevoltent en criant au-dessus de nos têtes, un autre rale rauqe se fait entendre à plusieurs reprises. On pense qu'il s'agit d'un orignal qui maraude dans les parages.

Deux rapides de classe 2/3 manoeuvriers débutent la journée et posent de petites difficultés à JM et Amélia mais leurs stratégies et capacités s'amélioreront par la suite et tout au long de l'expédition. Il faut dire aussi qu'ils avaient loué un présage sans cale-cuisses au domaine. Pause lunch au Pk54 puis arrêt à un site 2 places qui est finalement assez grand pour nous (plage + boisé + racine retirée par Etienne). On a fait 12km aujourd'hui et on a un R1/2 en face du site pour jouer un peu. Je trouve 2 petites chanterelles dans le sentier, elles sont bien rares comme les autres champignons suite au temps sec des semaines précédentes. Pendant la belle nuit étoilée, je remarque que la voie lactée apparait comme un réseau plus qu'un nuage.

On repart le lendemain matin avec deux autres rapides courts en matinée. Je brise la pagaie de bois qu' Etienne nous avait prété (elle m'avait semblé fragile la veille déjà...). Nous sommes alors moins bien lotis avec un nombre de pagaie égal au nombre de personnes incluant la pagaie de lac... J'explique à JM qu'on se partagera ma pagaie de rivière en remontant à pied. On fait une belle pause diner au site dit "de la bavette" (repas de Etienne 10 ans plus tôt en ces lieux). Etienne est heureux de reconnaitre enfin un lieu sur la Chochocouane car ce n'était pas le cas avant cela. Il y a la un R4 avec une grosse roche à cravate que seul Francois descend en kayak. Puis on continue jusqu'au Pk36 ou il y a un autre beau site. Les campings s'améliorent au fur et à mesure de notre progression. L'accès à l'eau reste ordinaire mais c'est le seul défaut. Les baignades sont tout de même bien sur fantastiques comme d'habitude en canot-camping. On n'a pas souffert excessivement de chaleur cependant pendant cette semaine mais il fallait tout de même bien se protéger du soleil. Je trouve quelques petits champignons homards et un bolet des épinettes en prenant une marche jusqu'au site suivant situé au niveau d'un affluent rive droite.

Après une autre belle nuit étoilée, on repart et en arrivant à la chute, on voit un groupe qui achève de quitter leur camp sur la rive droite. On portage les canots par la rive gauche alors que Francois étudie ses possibilités. Il finira par portager rive droite (plus court en s'approchant) car la cascade n'a pas assez d'eau en bas. Le groupe profite par contre d'un super jacuzzi naturel au même endroit. 

Au R4 suivant, on fait le premier palier (tous les canots) et on cordelle le deuxième palier car trop à pic et encombré. Puis on finit par rattraper le groupe devant nous qui est en fait une famille de 4 que Valérie connait. Il y a une belle section classe 1/2 à 2 assez longue pour une fois. On s'installe en bas dans le 1er grand site et la famille se met dans le plus petit site au niveau du pont détruit. C'était notre plus grosse journée avec 20km mais personne ne s'en plaint particulièrement.

Après une nuit nuageuse avec une pluis légère, le temps se dégage au petit matin. Le papa de la famille (Florent) va nous aider pour la navette donc on décide qu'on ne traversera pas le réservoir Dozois. Ce qui veut dire qu'on a 10km de moins à faire et qu'on peut donc garder notre rythme relax.

Au R4 du Pk13, Amélia et JM portagent le 1er passage puis passent avec succès le deuxième palier. C'est une belle réussite pour leur équipe! Les autres canots passent sans encombre mais se retrouvent en bas avec beaucoup d'eau. Heureusement que le rapide finit là. Plus tard durant la journée, on voit et entend des oiseaux que je n'avais jamais vu avant: des becs croisés des sapins. Belles têtes rouge!

Au take-out, nous arrivons juste après la famille de Florent et Catherine (Ils nous apprennent un peu plus tard qu'ils étaient les instigateurs d'un club de canot d'eau-vive à Québec il y a plus de dix ans: Les coureurs d'eau). On s'organise pour la navette et une partie du groupe décide de camper au petit site voisin alors qu'Amélia et JM décident de retourner à Montréal (traffic, location,...).


Les gars pêcheurs finissent eux-aussi leur périple un peu plus tard. Ils ont fait 100km et sont passé apparemment par les ruisseaux Canimiti et Denain. Ils se sont d'ailleurs un peu égaré dans les méandres de ce dernier. Par contre, la pêche a été bonne pour eux GBLF. Ce que l'on ne peut pas dire dans notre cas malgré des ultimes tentatives dans les dernières heures. On se console largement avec les quantités astronomiques d'amélanches et de bleuets.


Note: pour le circuit #64 de 32km, je pense qu'on peut s'organiser sa propre navette sans problème.

Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...