Wednesday, September 7, 2022

Spanish

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Fin d'été 2022

Débit: moyen-bas (Kinojevis entre 18 et 24; Ruisseau Ministic 02CE007 entre 3.18 et 3.3)

Parcours: Biscotasing à Agnew Lake Lodge

Classe: EV-1 (2,3,4) - 2 grands lacs et plusieurs petits

Portage: 1850m répartis sur 9 portages (donc en moyenne 200m chaque). Il y a aussi deux autres endroits ou on a fait une cordelle courte.


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Après avoir passé la nuit chez SRO/Fox Lake Lodge, Wayne nous a amené au train à Cartier, ON pour prendre le train qui a eu une heure de retard environ. Déposés à Biscotasing, nous avons mis à l'eau accompagnés par un couple d'américains qui partaient en même temps que nous mais pour un parcours un peu moins long.

Note: Prévoir $3 comptant pour la mise à l'eau.

Il y avait peu de vent sur le lac Biscotasi alors on a rejoint un premier site facilement après 11km. C'était sur un ilot un peu au nord de Wind point, pointe que l'on doit contourner pour ensuite redescendre au sud toujours sur ce grand lac. Ce que nous avons fait le lendemain en nous dirigeant ves les barrages 1 et 2 qui sont côte à cote. Le portage est court à coté du #2 donc ca vaut la peine d'avoir regardé la carte.

Arrivés sur la rivière Spanish, nous sommes rapidement arrivés au premier obstacle: Lillie Falls, un seuil encombré de 2 mètres environ. Après un portage court et facile, on remarque que le niveau d'eau semble vraiment bas...

Puis on rejoint le rapide Lillie (une cascade puis deux rapides distincts) qu'on étudie un peu mais malgré que les deux rapides classe 3 soient descendables, le niveau d'eau bas nous dirige vers le portage qu'on ne fait que partiellement car on décide de camper au beau site rive droite. Il fait bon, les nuits ne sont pas froides. Il pleut un peu par moment.

 

Le lendemain, on descend le prochain rapide classe 2 "Stovedoor" avec ce bel artefact dans le sentier de portage. On croise les américains qui ont campé là et ils nous disent que le niveau d'eau a monté par rapport à la veille. Bonne nouvelle!

Un peu plus loin, un autre rapide faisable "Bazett" mais il débute par un seuil de 1m dans lequel on craint remplir un peu trop. La suite étant un beau R2/3 à ce niveau d'eau bas mais suffisant, on trouve une façon de juste faire le début du portage et de descendre la majorité du rapide. Je filme les américains, peu expérimentés, qui s'en sortent sans trop de problème.

"la gorge infranchissable d'après la carte", ce qui doit être vrai au printemps

On a campé à l'avant dernier site avant le pont. La météo était à la pluie intermittente mais on avait pas froid et il y avait de belles éclaircies. Du sang dans le canot provenant de mon orteil me fait réaliser qu'une sangsue s'est bien régalée. Je me suis vengé un peu plus tard quand je l'ai retrouvée au sol, repue, près du canot: je m'en suis servi d'appât pour pêcher. J'essaye aussi un peu avec une fausse écrevisse trouvée sur place mais un doré m'échappe malheureusement.

Au matin, je note que le niveau d'eau à clairement monté en remarquant des roches recouvertes sur lesquelles j'avais marché la veille. On part et ceci est confirmé au rapide sous le pont qui soudainement semble bien juteux mais qui présente une ligne évidente.

Un autre rapide agréable suit puis on traverse le lac Cavana qui termine par un beau passage étroit dans lequel on se baigne avec le courant et le soleil. Paradisiaque!

On poursuit avec les rapides Sinker et Line qui, étant plus larges, nécessitent un repérage pour déterminer la trajectoire avec assez d'eau. Au rapide Hook, un S4 (photo ci-dessous) que l'on portage, on trouve un exemplaire plus vieux de la carte. On enchaine avec le rapide Tourville, long et plutôt large lui aussi, qui reste bien agréable à naviguer. On croise un canot abandonné en état apparamment fonctionnel. On se demande quelle est l'histoire derrière cet abandon.

Après cette bonne journée, on est heureux de trouver un site, non indiqué sur la carte récente, à mi chemin de la traversée du lac Lebell. Les sites, bien signalisés, ont souvent peu d'espace bien plat pour la tente mais vu que nous ne sommes que deux c'est plus facile à gérer. Notre progression nous semble bonne mais on commence à se demander si on va réussir à caser un jour de congé car il nous reste 117km en 8 jours. Pour les autres nouvelles du jour: je vois une salamandre et j'attrape un doré. (non, je ne l'ai pas utilisé comme appât!)

Le lendemain, on trouve le rapide Lebell au bout du lac du même nom. C'est un rapide de classe 3/4 qu'on décide de portager. La chute Breadner plus loin nécessite aussi un court portage mais les rapides qui précèdent et qui suivent sont plaisants.

Finalement le dernier rapide de la branche Ouest "C3" (R3 comme sont nom l'indique) est bien tentant mais c'est en effet classe 2/3 à 3 et il est très long (5 méandres, environ 500m) alors après un long repérage, réflexion, palabres et même une nuit de sommeil portant conseil (on remonte au site juste en amont pour la nuit), on décide de portager sécuritairement le lendemain alors que le niveau varie encore à la hausse.

Une section de méandres termine la branche Ouest et on rejoint la branche Est de la rivière Spanish à l'endroit nommé "Forks". Un train de marchandise passe de temps en temps. Je me demande comment l'arrêter en cas d'urgence car, contrairement aux trains passagers courts de Via, ils sont très longs et ca doit prendre du temps pour freiner...

Note: les trains de Via passent une fois par jour en milieu de journée vers le nord ou vers le sud alternativement excepté le lundi

On campe juste à la fin des rapides Athlone pendant lesquels on pratique nos bacs arrières. On a réalisé en analysant C3 que ralentir dans un rapide est critique quand un rapide difficile est long et c'est un point que l'on souhaite améliorer. Ensuite, on mange très bien comme à tous les repas et, encore une fois, pas de nuit étoilée.

Le lendemain, on prend le temps de faire le sentier qui mène au barrage du lac Pogamasing. Au retour, on voit passer un groupe de 4 gars dans 2 canots qu'on reverra juste plus tard le même jour. Il y avait eu aussi un père et sa fille dans un canot qui étaient passé devant notre camp l'avant veille. Eux, on les reverra le soir même de loin et aussi au lac Spanish. Généralement parlant, on a pas vu grand monde pendant 12 jours.

Après 25km ce jour là, on arrive au rapide "Cliff" avec en effet une superbe falaise. Il y a un peu plus de moustiques et brulots qu'ailleurs pendant l'expédition mais ca reste une quantité faible très gérable. Après une petite marche de soirée et un bain rafraichissant dans la rivière, on se couche à la brunante comme chaque soir.

Le lendemain, je trouve une libellule quasi noyée dans l'eau et je tente une manoeuvre de réanimation. On la laisse semi vivante à notre spot de lunch où on croise aussi un couple de couleuvres furtives qui s'occuperont de son cas si elle ne réemerge pas de sa torpeur.

La température baisse un peu et après une longue journée de 24km, on campe à "Elbow" qui est l'endroit de sortie relié à Spanish River Outfitters. Il y a 2-3 quatres roues qui passent sur le chemin mais personne après cela. Je trouve des lyophilles en touffes qui ont un délicieux gout fumé je trouve. Adrienne n'est pas du même avis et préfère en rester aux plus classiques chanterelles, russules dermatosées et cortinaires ridés.

Le lendemain, il y a du stock avec la section du cimetière. Little Graveyard pour commencer nous force à une cordelle pas si évidente rivière droite. Puis un rapide qui se fait bien suivi du portage court de Big Gravyeard. Et le dernier seuil "Cascades" ou on rencontre un groupe de 3 canots avec parents et enfants qui avaient vécu des misères deux jours plus tôt à Little Graveyard (ils ont manqué le panneau indiquant le portage et une grosse nage un peu dangereuse pour tout le monde s'en est ensuivie...). De notre côté, on effectue une cordelle que l'on planifie étape par étape concernant les déplacements de roche à roche car le seuil va faire accélérer le canot considérablement.

Au lunch, on se fait un pain bannick fourré au champignon homard, cheddar et hummus. Miam, quel délice!

Arrivés ensuite au prochain rapide "Agnès", j'effectue la reconnaissance pendant qu'Adrienne fait une sieste (erreur). Au rapport, je l'informe que c'est un go mais qu'il y a une manoeuvre gauche vers centre à ne pas manquer en bas de rapide (photo du bas ci-dessous). On s'attêle à la tâche et on réussi la ligne planifiée au grand bonheur de ma dulcinée.

Une longue section d'eau-vive commençant par le rapide des cèdres est maintenant devant nous pour une prochaine petite trentaine de kilomètres! Quelle belle réalisation étant donné que le débit d'eau est encore bon. Il y a un beau site au milieu de Cedar Rapids alors on campe là. Adrienne peint le paysage et moi je le prend en photo.

Après une neuvième nuit de beaux rêves, on repart avec le beau temps pour la longue section d'eau vive relax. On arrive pour la pause midi au site faisant face à une colline remplie de grands pins blancs et on décide de prendre un après-midi de congé et de rester là pour la nuit. Je pêche mon plus beau doré de l'expédition (à vie en fait), ce qui nous nourrit pour le soir et le lendemain midi. Merci Phil, André et Étienne pour les bons conseils de pêche!

 L'avant dernier jour en a été un de transitions:

de la rivière au planiol élargi précédant le grand lac, 

de la forêt de conifères matures aux marais d'érables argentés surplombés de peupliers faux-trembles dans les hauteurs, 

du vent de face au vent de face...

On a généralement eu beaucoup de vent pendant ces derniers jours et ceci est devenu plus ennuyant alors que la longue section d'eau vive touchait à sa fin et qu'on pagayait en après-midi pour se rapprocher du lac Agnew. 

Une fois arrivé au dernier site de campement situé encore dans les limites du parc, le vent fort continuel nous a fait réaliser qu'il faudrait partir tôt le lendemain. 

À défaut d'orignal, d'ours ou encore de loup, une souris a fait une brève apparition lors de cette dernière soirée de l'expé. On a vu aussi de nombreux rapaces et oiseaux pendant notre long parcours (pygargue à tête blanche, aigle pêcheur, buse à queue rousse, branle queue, becs scies, martin pêcheur dont un qu'on a vu plonger). On a pas vu de bleuet à part une pauvre baie toute seule dégotée par Adrienne.

Le dernier à jour qui était la traversée du lac Agnew jusqu'au point de sortie, on s'est levé à 5h et on a décollé à 7h pour arriver à 9h après 9km sans vent gênant.

Wednesday, May 25, 2022

Matawin Ouest et Supérieure

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Fin mai 2022

Débit: haut - station 50119: 100m3/s (samedi am) à 75m3/s (lundi pm)

Parcours: 12(a) + 17(b) + 10(c)

Classe: EV-1 (2,3)

Portage: deux embâcles de bois sur la Matawin Supérieure entre le lac Chargé et la baie au Rat

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Bénéficiant d'un haut débit dans la Matawin Ouest, nous avons opté pour cette région de la haute Lanaudière. La météo annoncée comme pluvieuse et froide permettait de croire que les mouches ne seraient pas en surnombre. La fin de semaine fut en effet très tolérable à ce niveau, surtout lors de la soirée froide de dimanche. Le lendemain matin, après une nuit proche de zéro, il y avait du givre sur nos affaires.

C'est aussi la fin de semaine ou il y a eu une tornade qui a fait beaucoup de dégats dans les régions au nord et à l'ouest de Montréal. Elle est passée juste au sud de nous car la limite était à St-Michel-des-Saints d'après ce que nous avons vu sur la route du retour (arbres déracinés et branches cassées). On avait entendu deux alarmes pendant que nous faisions notre navette de fin de journée après la section Mosquic-Odelin le samedi. Alors, on avait démonté le camp et on s'apprêtait à se réfugier dans les autos... Mais finalement, on a été chanceux et on a juste vu et entendu des éclairs et du tonnerre au loin en fin d'après-midi.

Pendant les heures qui ont précédé le passage de la tornade, notre première section a été sur la Matawin Ouest du lac Mosquic au lac Odelin. Elle est décrite sur le site cartespleinair mais il y a en fait plus de rapides que ce qui est indiqué sur la carte. Pas mal de courant, rapides de classe 1 et même un bon R2 au km73.5, en tout cas avec la jauge à 100m3/s. Ca prend ce débit car on sentait tout de même les roches par endroit. Quelques embâcles franchissables et un pont plutôt bas ont aussi ponctués le début du parcours.


Notre deuxième section, une "first D"?, était de partir du pont en amont du lac Chargé. Cette section plutôt tranquille jusqu'à la jonction avec la Matawin Ouest contient tout de même 3 sections de rapides classe 2(3) de 150 à 350m de long au niveau de chacun des ponts croisés (mis à part celui du chemin principal ou la rivière est calme). Aussi, à deux reprises, les embâcles de bois nous ont forcés à sortir de nos embarcations.

Rapide à Shlo-Reine, la portion classe 3 (à 300m après le pont; précédé de classe 2)

 2ème embâcle forçant un mini portage

 

 Et deuxième rapide avec un passage classe 3, "le coude de la pitoune" (R1/2 précède)


Et pour notre troisième journée, nous avons descendu du km54 au km44 sur la Matawin Ouest. Un beau classique à 80-75m3/s avec la section des rapides Boisvert et aussi l'ile avec le S4 d'un côté. Comète, la chienne d'André et Valérie n'est même pas tombé à l'eau!






 



Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...