Friday, October 27, 2017

Petite-Nation de Ripon à St-André-Avellin

********

Mi-octobre 2017

Débit: 10 à Ripon (CEHQ40406)

Parcours: 15km

Classe EV (2,4)

Portage: 1 seuil classe 3/4 après le rapide des racines. Signalisé rive droite. Possible aussi à gauche.

********



On est allé à St-André-Avellin un samedi d'octobre encore chaud et ensoleillé. On a laissé un vélo près du musée. J'avais hâte de revoir la statue de la vierge Marie installée dans le lit de la rivière mais elle n'était plus là.

Alors, on est monté à Ripon près de la chute à Joubert. On a laissé l'auto dans un petit stationnement près du pont (il y a aussi une halte plus grande 500m en aval). Après avoir étanchéifier nos choses, et qu'Adrienne ait cueilli une racine de panais sauvage, on a commencé notre descente.


Quelques kms plus loin, dans la branche de gauche au niveau d'une grosse île, on a croisé une dame en kayak récréatif qui sirotait une bière. Après une courte jasette, nous avons descendu le R2 du rapide des racines. Puis nous avons remarqué que l'autre branche (à droite de l'île) manquait d'eau comparativement.

On cherchait les panneaux de portage car on se rappelait en avoir vu ici quelques années auparavant. On en a trouvé un abimé sur la rive droite de ce rapide encombré.


Puis il y avait un autre rapide facile finissant dans un petit seuil de classe 2 caché par une courbe. Plein de bernaches étaient dans le bassin et on a eu droit à un beau spectacle son et image lors de leur envol.



Vu qu'on a campé quelques centaines de mètres plus loin, on a eu l'occasion de revoir les outardes passer en plus petits groupes. Je pense qu'il s'agissait d'un camp d'entrainement des jeunes avant la grande migration car on les voyait passer régulièrement.

Un plus gros seuil menait au prochain bassin. De classe 3/4, j'ai pu le franchir et éviter un portage. Ma descente avec le Salto, en mode un peu trop relax, s'est soldée par un boof de côté involontaire. J'ai pris ma revanche le lendemain matin en redescendant mieux cette passe une 3ème fois.
 

Nous avons trouvé un beau spot de campement déjà utilisé et, tel que remarqué le lendemain, pas si loin d'un grand camp. La vue était magnifique à cet endroit, on en a bien profité pendant notre repas. On s'est même baigné brièvement car l'eau était très froide.


Puis une super grosse nuit restaurative de 12 heures. Trop génial. J'en ressens encore les bienfaits presque une semaine plus tard!


Le lendemain, un R2 facile à la décharge du bassin nous a permis de jouer un peu dans l'eau-vive. Puis on est parti pour un planiol de 10kms jusqu'à St-André. Nous avons croisé d'autres pagayeurs faisant le même parcours mais qui ont été surpris de savoir qu'on était parti la veille.



En remontant le petit ruisseau Syntress sur 100m, on a trouvé une belle petite cascade inattendue. Les feuillus avaient en bonne partie perdu leurs feuilles mais de belles teintes rouges persistaient avec les feuilles de certains arbustes (par exemple cornouiller stolonifère avec ses baies blanches). On a aussi senti les baies rouge orangé de viorne trilobés et ca ne nous a pas convaincu outre mesure.


Puis on a rejoint le takeout ou Adrienne a remarqué une écrevisse dans l'eau près de son kayak. J'ai fait la navette à vélo en passant par la route entre la 321 et la 317. Il y avait plus de montées que je pensais...




Wednesday, October 11, 2017

Bostonnais jusqu'à La Tuque

********

Mi-octobre 2017

Débit: minimum (difficile à estimer... 20-25m3/s je dirais). La photo de la chute aidera à comparer.

Parcours: 38km du chemin du Lac-Édouard jusqu'à un petit parc à l'ouest du camping La Tuque

Classe EV (3,5)

Portage: 1 près du camping du haut de la chute à 3-4km de notre arrivée. Rive gauche.

********


Après être resté chez un ami à Trois-Rivières, nous sommes montés à la Tuque samedi matin. Nous avons commencé par aller voir la chute pour repérer le portage et se faire une idée du niveau d'eau. C'est sur le bord de la 155 et il n'est pas facile de s'arrêter et trouver une façon de s'approcher. 

Finalement, nous avons pu atteindre la berge et avons remarqué un sentier sur la rive opposée (gauche). Depuis notre bord, il semblait clair que nous allions portager cet obstacle. Il s'agit d'un double seuil de Classe 5 avec de bons trous collants, une grosse pente et de la roche... Concernant le niveau d'eau, ça semblait suffisant.

Nous avons ensuite été repérer la sortie d'eau près du camping La Tuque. Un petit parc avec des jeux d'enfants s'est avéré parfait pour le besoin de la cause. Une clôture empêchait de rejoindre la berge mais elle était ouverte à un endroit.

On a commencé à monter vers la mise à l'eau en se disant que je ferais sans doute la navette le matin même. Lundi étant férié, on se demandait s'il serait plus dur de trouver un taxi à la fin. En effet, nous avions juste une auto et étions juste 2.

On est passé par la petite route pour voir la section de rapides de 2kms qui se trouve environ 3kms avant la chute. C'est du 2 à 2/3 avec un passage 3 de 200m au milieu. Le niveau d'eau était pas mal bas mais semblait suffisant donc on est reparti vers le put-in. Notre plan B était de descendre la rivière Croche s'il n'y avait vraiment pas eu assez d'eau.

On s'est préparé. Je suis reparti avec l'auto en laissant Adrienne au pont du chemin du Lac-Édouard avec le stock et les kayaks. Puis, de retour en ville, j'ai appelé un taxi pour remonter. Tout s'est passé en 1h environ. La pluie s'est alors décidée à tomber.

On a donc commencé sous un ciel gris et faiblement pluvieux mais les magnifiques couleurs d'automne nous entouraient et nous réconfortaient. L'air était doux et l'eau froide. La rivière, d'environ 20m de large, très paisible.

Peu de temps après notre départ, nous avons eu la chance de croiser un orignal mâle plutôt jeune qui marchait dans l'eau et qui ne nous a pas tout de suite vu. Il avait les pattes arrières blanches, le panache plutôt petit mais une stature déjà bien imposante. Il nous a finalement repéré et est parti dans la direction opposée en courant dans l'eau peu profonde pour finalement disparaitre dans un petit passage boueux rive gauche.

La pluie ne tombait plus mais le ciel restait bien gris. Nous avons fait environ 10kms ce jour là pour arriver près du lac du Boom. Nous y avons fait un tour et avons croisé deux loutres qui reniflaient bruyamment. Elles font ca quand elles sont surprises apparemment. Ces deux rencontres de qualité avec des animaux sauvages nous ont fait sentir choyés.

Puis nous avons installé notre campement pour la nuit juste un peu en aval sur la rivière. Il y avait très peu de place et nous étions contents d'avoir juste un spot de tente à trouver.

La pluie est bien tombée pendant la nuit ainsi que le matin faisant monter un peu le niveau d'eau de la rivière. Cette deuxième journée contenait au milieu une longue section d'eau-vive peu profonde. On pouvait cependant bien passer sauf à une ou deux places ou il a fallu pousser un peu. Heureusement qu'il a plu quand on y pense.


Il y a aussi deux beaux ponts couverts anciens qui ajoutent encore au beau cadre de la région. On se rapproche quelques fois de la 155 mais, la plupart du temps, la route sait se faire plutôt discrète. Il y a aussi pas mal de maisons et chalets proche des ponts couverts et du village La Bostonnais. Cependant, pendant les 18kms parcourus le dimanche, on a vu peu d'activité humaine, sans doute du au temps gris.
 
  
On a trouvé, par chance, un beau site caché bien grand et plat pour notre deuxième nuit. C'était juste avant d'atteindre les premiers rapides plus conséquents. Adrienne a trouvé des feuilles de framboisier et de comptonie voyageuse pour les tisanes. Moi, j'avais trouvé quelques bolets (rugeux, des épinettes et à pied court).


On a lu, on s'est bien reposé; on a profité du soleil en fin journée car les nuages ont finalement bien voulu lui laisser une petite place. Puis, après un bon Dal (lentilles, chou et riz), on a observé quelques étoiles filantes alors qu'Adrienne commentait que la voie lactée ressemblait à un sentier de quatres roues.

Le lendemain matin, le temps gris s'était à nouveau installé... Un gruau aux noix, fruits et pépites de chocolat pour se remplir l'estomac et on repartait. Les rapides de classe 1 à 2 ont vite commencé. Ils étaient bien plaisants après les 28kms très tranquilles des 2 jours précédents. Puis on a reconnu la courbe ou les rapides de classe 3 commencent. On s'est donc arrêté car Adrienne préfèrait marcher ce passage. J'ai donc descendu deux fois ce beau rapide de 200m en profitant des contre-courants au maximum. La pluie avait gonflé la rivière juste assez. Puis on a continué à deux dans un R2/3 puis un autre R2, le tout sur plusieurs centaines de mètres.


Un peu de plat avant d'arriver à la chute "du bas du camping" qui se trouve près du camping du haut de la chute ;-)


C'est un gros passage qui doit pouvoir se faire à certains niveaux d'eau. C'était même sans doute faisable le jour de notre descente mais engageant et à conséquence. On a fait un portage rive gauche et on a lunché en bas. J'ai fait la dernière glissade (seuil 3/4) avec un trou à éviter en bas. La dose d'adrénaline de la fin de semaine clairement.


Puis on a fini les 10kms de la journée par un peu de plat. Ma tentative de pêcher échoua lamentablement. Les paysages étaient magnifiques en approchant de la Tuque (falaises, couleurs, urubus en vol...). La navette étant déjà faite, on a pu organiser facilement notre retour vers la civilisation.









Tuesday, September 19, 2017

Maskinongé de la base Jean-Jeunes à la 323

********

Mi-septembre 2017

Débit: 3.5 (CEHQ40406 x0.25). Juste assez d'eau pour ne pas avoir à faire de halage.

Parcours: Du pont près de la base Jean-Jeunes (au nord-est de Vendée) jusqu'aux alentours du pont de la 323

Classe 1 (3)

Portages: 0 à 2 (très courts dans les 2 cas; un petit déversoir à la fin du lac Windigo et un rapide classe 3 quand il manque d'eau sous le pont avant le lac Maskinongé)

********

 Nous nous sommes tout d'abord organisé pour la navette en vélo puis sommes montés jusqu'à un petit pont situé à la décharge du lac Cameron. La Maskinongé était calme et profonde à ce niveau, donc facilement naviguable.

La descente a commencé par rencontrer un pigeon male qui roucoulait pour attirer sa belle amie. Puis les amoureux se sont donné un baiser sous le pont. Comme c'était romantique!

Nous avons croisé d'autres pagayeurs qui remontaient facilement la rivière. Ca donne une idée du niveau de difficulté. Nous avns débouché dans lac Jean-Jeunes puis le lac Windigo a suivi. La connection entre les deux lacs étant dégagée est bien agréable.

Puis on rencontre un déversoir que l'on a pu passé sans encombres à ce niveau (on glisse sur les poutres de bois). Le passage avec de l'eau-vive qui mène au prochain lac est un vrai petit havre de paix.

2-3 petits lacs connectés par des passages étroits et courts nous permettent de continuer d'observer plein de beaux chalets

Ensuite, on entre dans un long passage étroit avec du courant. C'est moins profond mais il suffit de bien choisir sa ligne. On a croisé un castor qui zigzagait et qui s'approchait de nous. Plus tard, depuis notre tente, on l'a entendu frapper l'eau plusieurs fois.

On atteint ensuite un autre petit lac. Un passage étroit avant le prochain élargissement permettait, grâce à une belle veine d'eau-vive, de pratiquer les backs et reprises. J'y ai mis au point un nouvel exercice pour mes futurs étudiants d'ailleurs. 

Les passages étaient toujours très mignons et tout à fait naviguables à ma grande surprise. Les riverains doivent prendre soin de les dégager car on a vu quelques troncs d'arbres coupés. L'eau était très claire; on a vu une truite (je crois) et d'autres poissons. On a aussi croisé un ado qui se balançait sur un pneu en jouant de l'harmonica. Nous nous sommes salués et chacun a repris le cours de sa propre matinée relaxante.

Lors d'un arrêt pour diner, nous avons vu un vison s'approcher à 4 mètres de nous. Puis décamper ensuite. Belle rencontre!

Il y a une dernière section de rivière étroite plus longue avant d'atteindre le lac Maskinongé. Elle finit par un rapide de classe 1/2 qui se passait bien sur la gauche.

A la fin du prochain lac, sous un pont au niveau d'un étranglement, il y a un très court classe 3. Il y avait juste assez d'eau pour passer à gauche en cognant un peu. A plus haut niveau, ca doit être plus facile.

Puis on traverse le lac Maskinongé, on passe sous la 323 dans une partie tranquille de la rivière et on rejoint notre take-out.

Ce fut extrèmement relaxant. Le début des couleurs d'automnes et les paysages nous ont charmés et on pense bien refaire ce parcours (peut-être partir de plus haut et/ou combiner avec la section aval décrite sur QCrivers).



Monday, September 11, 2017

Bazin du "2ème pont" au club Gatineau

********

Fin août - début septembre 2017 (11 jours)

Débit: Débit descendant de 100 à 60 sur la Gatineau (CEHQ 40830)

Parcours: Du pont 8km après Parent jusqu'au club Gatineau

Classe 2 (3,4)

Portages: 2 à 3 (barrage de Parent sur la Bazin, chute Serpent et rapide de la trinité).

********


Cette expédition fut quelque chose à planifier. Tout d'abord organisée par notre ami Luc qui, suite à une blessure, dû se retirer; puis ensuite reprise à notre compte mais seulement à nous deux car le 3ème canot s'était désisté. Nous avons alors entrepris, tant bien que mal, de trouver d'autres partenaires. Puis nous avons eu la chance de nous faire référer Caroline qui se tapait un été d'expé (Chanceuse!) et qui avait bien envie de découvrir la Bazin comme nous. Il y avait aussi le challenge de trouver une navette abordable et la planification de beaucoup de repas vu qu'on était peu nombreux. Se mettre d'accord sur la pagaie de kayak à amener, etc...

Donc on s'est organisé en petit groupe ou groupuscule comme on disait pour rigoler. Pour notre navette grand luxe, on est parti de la gare d'Anjou ou on peut laisser une auto plusieurs jours si on prend Via Rail. Avec les 2 embarcations dans le train pour $100 et un billet de train en bas de $100. Puis pour le retour, on s'est arrangé avec la pourvoirie club Gatineau à la sortie de la rivière. Il nous ont tout simplement reconduit à Montréal pour moins de $500 (il faut être un très petit groupe pour que ça marche à ce prix-là par contre). On s'est aussi acheté un déshydrateur et plusieurs de nos repas se sont allégés de cette manière. 


Aussi, il nous fallait une embarcation solo. On a opté pour un kayak d'expédition qui se prêtait mieux qu'un canot solo aux longs planiols potentiellement venteux de la fin de la Gatineau. Un Karma/RG loué au CCKEVM qui fut parfait sur tous les plans. On avait juste enlevé les blocs de mousse à l'avant pour faciliter le stockage et le retrait de sacs au sec devant les cale-pieds.

On s'est donc retrouvés tous les 3 dans le train vendredi 25 août, tous bien heureux de partir en expé malgré un petit virus qui affectait Adrienne et moi. Après discussion avec le contrôleur, on optait pour une descente de train non indiquée sur la carte au 2ème pont après la station de Parent. Cependant, au moment ou on approche dudit pont, Horreur!!!, le train accélère au lieu de ralentir. Affolés, on parle au contrôleur qui nous affirme qu'on ne sait pas où on est mais que le conducteur, lui, le sait bien. En fait, je réalise au même moment le quiproquo et que l'on va se faire déposer 8km après Parent et manquer les premiers 10kms de la rivière... 


On s'est donc fait déposer par le train à la jonction de la Bazin et de la Pitchpine au km 95 vers 18h. Un peu déstabilisés mais contents d'être arrivés. On a fait 1 km pour se rendre à notre GB pour notre 1ère nuit. Le plan pour le lendemain aurait du être de faire 20kms avec, au début, plusieurs rapides de classe 2 à 3 ainsi qu'un portage autour d'un rapide 4/5. Mais finalement, on avait seulement une douzaine de kms de planiol avec un R2 à faire pour rejoindre le barrage de Parent.

Le matin, après une nuit très fraiche (Brrr), j'ai pris le kayak pour commencer la journée et ma réaction fut immédiate: "C'est la version avec moteur!". Le kayak est vraiment rapide et la dérive aide aussi beaucoup sur le plat. Il faut juste faire attention de ne pas oublier de la remonter quand il faut sous peine de déboitage un peu difficile à remettre en place (il faut tirer l'ensemble vers le bas en tenant la dérive à 2 mains idéalement).


Cette section dont les derniers kms est un réservoir du au barrage va changer prochainement car le barrage va être démantelé. En fait il devait être démantelé pendant notre expé et nous générer ainsi une crue de printemps fin août!!!  On pense donc avoir vu l'endroit ou des rapides vont apparaitre quand le barrage sera retiré. Il y avait encore une petite eau-vive et de très grosses roches au km85. Arrivés au barrage, il y avait une pancarte expliquant les travaux en cours et indiquant un sentier de portage récemment défriché pour rejoindre la route, puis le pont ou on peut remettre à l'eau. 


En fait, on a lunché et on a été voir ce fameux barrage afin de voir plus précisément de quoi allait avoir l'air ce portage. Le barrage est en effet en très mauvais état et on sait qu'il ne sert plus depuis de nombreuses années. Le chantier est en place, et il y a un deuxième (nouveau) pont. Le sentier de portage mène à la route qui redescend aux ponts. Voyant tout ceci, on s'est dit qu'ils semblaient prêts pour ouvrir une brèche le 30 aout comme prévu. Le portage fut efficace et on a remis à l'eau avant les ponts (rapide de classe 1/2 dessous).


On a campé 2kms après le barrage à un beau GC offrant une belle vue sur une baie tranquille. Enfin, tranquille jusqu'au retour des pêcheurs par la piste de quatre roues... Le GC, très beau, devait sans doute sa cote "C" à sa proximité avec la piste. J'ai trouvé, près de la piste, plusieurs beaux cèpes et plein d'autres champignons sauvages ce soir-là. J'étais donc réconcilié avec les lieux. 
 


Notre première journée complète d'expé dans le corps (une quinzaine de kms), on a réalisé qu'on aurait sans doute eu de la difficulté à ajouter toute la première section que le train nous avait fait manquer. Donc, on se retrouvait un peu en avance sur le planning de quelques kilomètres au lieu d'être sans doute très en retard.

Le lendemain, on a vu une traverse à câble à une place et justement des motards traversaient à ce moment-là. Ils nous photographiaient pendant qu'on faisait de même. Va savoir qui était le plus surprenant de nos deux groupes. On a ensuite essayé la traverse nous même pour le fun.




Il y a eu ensuite de nombreux rapides courts et plutôt faciles dans un cadre très agréable. En fin de journée, alors qu'on avait un soleil éblouissant de face, on a dû gérer un long R2 de 750m finissant en classe 3. J'ai joué l'éclaireur en kayak et ça a bien passé de contre-courants en contre-courants. Caroline et Adrienne ont manié le Canyon de mains de maîtres incluant un passage serré tout à droite dans le dernier rapide de la journée. 



On est arrivé à notre camp, un petit 3C ensoleillé, après une vingtaine de kms. Après avoir tenté d'attraper un brochet sans leader à deux reprises et l'avoir laissé repartir avec deux nouveaux piercings, j'ai été ramassé une quantité astronomique de bleuets pour me remonter le moral. Le lendemain, les crêpes était phénoménales! 


La journée suivante, une autre vingtaine de km dans une section plutôt tranquille, nous a permis d'admirer de très beaux paysages de la Bazin. Au km42.5, un pont désaffecté surplombait encore la rivière malgré des trous béants près de chacune des rives.



Un peu plus loin, au milieu d'un R2, on s'est arrêté dans un superbe 5B avec plage et boisé dégagé. Mon site préféré de l'expé avec le son du rapide en amont et en aval du site, la plage de sable ensoleillée et quelques grosses roches pour un moment de baignade et de détente, le feu de camp avec cuisson de la bannick et de quelques ouitouches frais pêchés (on n’a pas utilisé un ml de fuel pendant toute l'expé!) et plus tard la magnifique nuit étoilée.
   


Le lendemain, encore une journée magnifique, nous a permis de découvrir de beaux rapides (on a pris la branche de droite à l'ile entre les km 40 et 35). J'ai un peu oublié dans le détail mais les rapides de classe 2-3 qui ont suivi ne nous ont pas causés de difficultés; cependant certains ont nécessité un repérage avant de déterminer le plan d'action. La rivière aux bleuets, affluent majeur sur la rive droite, avait un débit d'eau bas et finissait par un R1. Nous nous sommes rendus jusqu'au km20 après une autre vingtaine de km et nous sommes arrêtés à un 4B juste après un dernier R2-3. Le lieu était encore une fois enchanteur et la soirée très belle. 



On s'est couchés assez rapidement après la tombée de la nuit après avoir tranquillement sirotés une tisane concoctée par Adrienne à l'aide de plantes ou tiges d'arbre ramassées sur le site. Les embarcations et barils bien haut sur la plage et attachés à un arbre car le barrage était censé être ouvert le lendemain.


Le matin suivant annonçait encore une belle journée malgré quelques nuages. Le niveau d'eau avait baissé sensiblement comme le jour précédent. Ce jour-ci, on savait qu'on allait devoir gérer, après quelques premiers rapides faciles, un portage potentiellement ardu. La carte disant "pas de portage identifiable en 2012 et R3, S4,...". Sur place, on a cherché un sentier de portage mais une coupe à blanc récente l'avait fait disparaitre. Nous nous sommes rapprochés du rapide car l'entrée était facile, puis avons repéré par la rive droite ce qui nous a permis de trouver une passe par la gauche d'une grosse roche et dans un beau rouleau. Tout s'est passé sans encombre et sans même que le canot prenne trop d'eau! Il faut dire que le S4 était un peu surcoté à ce niveau d'eau moyen-bas. Ni portage, ni cordelle et de grands sourires suite à ce beau travail de repérage et de guidage en équipe.




Le prochain rapide nous a surpris car nous nous attendions à un R1 mais nous l'avions apparemment déjà passé... On a dit en s'approchant "Il est gros ce R1?". Une fois dedans, en passant à droite d'un petit rappel à droite de l'ile, on a compris qu'on était dans le R2+ tout compte fait... Vu qu'on avançait bien dans les rapides, on a décidé de pousser un peu plus loin que prévu pour prendre un peu d'avance et tenter de faire la section de la fin de la Bazin en 2 jours au lieu de 3. 

On s'est donc rendus jusqu'au vieux camp de drave du km10 après avoir bien négocié un autre R2-3 et quelques autres rapides en début d'après-midi. Il y a un vieux poêle brisé et d'autres artéfacts (chaudrons, support triangulaire, ...) intéressants sur ce site. On était arrivés tôt au camp ce jour-là; vers 14h environ. Il y a donc eu une bonne pause réparatrice pour tous après avoir monté le camp. On avait monté la bâche car le ciel était plus nuageux. On a été se baigner et j'ai touché une roche avec le torse en plongeant en surface... Pas très malin mais l'eau noire m'a bien caché ce danger... C'était juste une éraflure donc plus de peur que de mal. Ce soir-là, il a bien plu. On était un peu misérables sous la bâche mais la bonne soupe Thai d’Adrienne nous a remonté le moral. On avait monté les embarcations au niveau du camp car on avait eu l'information (avant de partir) que le barrage devait ouvrir ce jour-là.

Le lendemain, il pleuvait encore. Le niveau d'eau avait monté sensiblement mais la pluie nous semblait être une cause probable. J'ai eu un peu froid aux pieds mais il faut dire que je n'avais pas amené grand-chose pour me les couvrir. On s'est habillés chaudement pour les rapides car c'était notre plus grosse journée d'eau-vive au programme: plusieurs longues sections de R2(3) sur les derniers 10 kms de la Bazin. Malgré la journée plus grise, on était vraiment en admiration devant cette magnifique vallée. Caroline avait dit que la Bazin était mythique et des gens se sont donnés la peine de la renommer en l'honneur de M. René Bazin (anciennement Gatineau Nord-Est). On comprenait tout ceci rapidement devant la beauté des lieux qui se révélaient à nos yeux au détour de chaque courbe. Certains rapides comme celui du km6, un R2 finissant en S3, ont nécessité un repérage attentif. Adrienne et Caroline ont passé ce dernier en canot mais ont carrément rempli le canot complètement. Une chance qu'elles étaient rendues en bas du rapide. Elles étaient passé à la même place que moi en kayak mais la vague très creuse m'avait moins dérangé.

 

Je me demandais si le GC à la jonction avec la Gatineau allait être agréable vu sa proximité avec des chalets et j'avais un peu le gout de passer une dernière nuit sur la Bazin alors je cherchais pour trouver un site de campement non répertorié. Pendant un de ces arrêts, j'ai vu un tétras femelle qui marchait prudemment la tête haute dans le sous-bois.


Pendant cette dernière section de la Bazin, je venais de finir un rapide en kayak, et j'ai vu ce que je pensais être peut-être un gros cèpe sur la rive droite. Et bingo, c'était bien cela: un magnifique gros cèpe d’Amérique d'environ 7po de diamètre encore jeune et non piqué par les vers. C'était mon plus gros cèpe bon pour la consommation à vie. J'étais bien content de l'avoir vu. Je me suis dit que ma grand-mère Yvette serait fière de ma trouvaille. L'autre fois que c'est arrivé que je trouve un champignon de belle taille en kayak, c'était un champignon homard plus tôt pendant cette même expé.


Moi et Caroline sommes donc arrivés en canot au dernier rapide "Mocassin" de la Bazin, un R2-3. Là, elle m'a dit de façon prémonitoire "c'est notre dernière chance d'avoir une émotion forte". Et comme de fait, nous avons bien failli cravaté sur la dernière roche de la Bazin... Il suffit d'une courte hésitation et ça arrive vite. Mais bon, on a juste glissé par-dessus la roche qui était lisse et suffisemment basse. 

Ayant rejoint la Gatineau, on était fatigués et prêts à installer le camp. Mais pas si facile, il fallait remonter un peu le courant et on a en fait remonté trop loin car une mauvaise odeur émanant d'un feu près d'un chalet nous a paru peu invitant. Finalement arrivés au GC qu'il fallait en fait rejoindre par l'accès du chalet, on a trouvé un espace agréable avec une belle vue sur la Gatineau. Il y avait déjà du bois, comme au camp de drave, ce qui m'a permis de me reposer de cette tache éreintante. La pourvoirie Coucou a une pancarte 2 étoiles. Je pense que c'est grâce à la chasse d'eau fonctionnelle dans la toilette (si on remplit le réservoir avec le sceau à côté). 

  La nouvelle vallée dans laquelle nous étions arrivés était plus venteuse, les rives avec des galets de couleur plus claire et un lit de rivière beaucoup plus large. Le fait d'avoir quitté la Bazin et de voir le risque de crue soudaine diminuée ou éliminée (pour cette 1ère nuit) enlevait un poids sur nos épaules. Caroline nous a cuisiné un très bon plat de pâtes pesto au poulet dans lequel on a pu ajouté des champignons sauvages. Il y en a eu tellement pendant tout notre voyage que je n'ai pas eu a utilisés ceux séchés que j'avais amené!


Notre première journée sur la Gatineau se déroula avec de longues eaux-vives et occasionnels R1: les rapides "chantants". La Gatineau est plus paisible que sa petite sœur et la descente facile nous offre encore de très beaux paysages sauvages. Les collines couvertes de grands pins au-dessus desquels les éperviers plannent créent ce sentiment de plénitude. Ce fut une journée bien relaxante malgré les 22km à parcourir. Seul hic, à l'arrivée, pas de camping 4C nulle part... Peut-être un 2D en bord de chemin mais rien de plus. On a donc marché jusqu'au chalets de la ZEC Le Sueur qui bordent les rapides Pike. Sur place, M. Barbe nous a indiqué un beau site de campement (GD) mis en place par la ZEC. Il y a une bécosse en plastique et une table de pique-nique. Mais le gros plus de ce site fut la bière froide offerte par nos voisins en roulotte: Odette et Pierre. Avec qui on discuta de cette partie de la Gatineau ou ils viennent depuis toujours. Histoires de Lynx, de trappeur, de chasse, d'aigle semi apprivoisé et de camps brulés. J'avais d'ailleurs vu une mère orignal et son jeune plus tôt ce jour-là; ils traversaient la rivière pour rejoindre la rive gauche. J'étais un peu loin mais j'ai accéléré pour mieux les voir. La mère s'est secouée un bon coup avant qu'ils disparaissent tous deux dans le bois.


Le lendemain était une journée avec beaucoup de km. Des 31 prévus au départ, on a pu réduire à 24 grâce à notre journée d'avance (Merci, M. le contrôleur de train incompétent!). On s'est levés un peu plus tôt avec un départ à 9h15 au lieu de notre habitude autour de 10h. Plus tard, on s'est arrêté visiter le cimetière Kitigan Zibi avec sa grande croix blanche. Il faisait beau encore une fois. 


Après les beaux rapides (EV et R1) au début, Le planiol semblait par contre assez interminable ce jour-là. On est arrivé en fin d'après-midi aux rapides de la Trinité. Un rapide complexe car possédant plusieurs branches masquées par deux iles. Après un repérage assez long, on a opté pour un passage de classe 3+ dans un canal étroit entre les deux iles principales. Encore une fois, les pagayeurs de talent que nous sommes ont ainsi évité un assez pénible portage. Pour info, la branche de gauche est un rapide classe 4 ou quelqu'un s'est déjà noyé... Et à droite des iles, c'est rocheux et semblait difficile à négocier même en kayak. 


Le GD rive gauche n'existant plus, on a opté pour un camping non répertorié sur une petite ile proche de la rive droite sur le bas du rapide. C'était une fin de journée superbe dans un cadre exceptionnel. La lune, qui devenait de plus en plus pleine au fur et à mesure qu'on avançait dans l'expé, nous a offert un super spectacle.


On était donc a seulement 10.5km de l'arrivée. Et il nous restait deux jours (le deuxième incluant la navette de retour). Il pleuvait ce dimanche matin et on a un peu écourté la grasse matinée qu'on avait planifiée. Nous sommes donc rapidement arrivés aux chutes du serpent. On ne pouvait s'y tromper au bruit. Nous nous sommes arrêtés sur la rive droite, là où le portage est conseillé, et sommes allé voir la chute de la branche de droite. C'était grandiose, en deux paliers, même sous la pluie.

Revenus au sentier de portage avec un plan plus ou moins définitif, on a commencé par emmener les barils (on en avait 4) ainsi que des nombreux petits dry bags retirés du kayak. Arrivés au bout du sentier recommandé, il y a soudain une partie trop pentue. On retourne chercher le canot et le kayak et on organise ensuite une descente du stock encordé. Au final, ce fut un portage pas si difficile du tout. Il n'est pas très long en plus (300m environ).



Vu que le GB proche ne nous inspirait qu'à moitié, on a été voir la chute de la branche de gauche ou il y a deux autres sites d'après la carte. On y a trouvé un beau petit site sur une plage mais qui n'était pas un GA comme indiqué (peut-être à très bas niveau? la Gatineau était juste en bas de 60).  Plutôt un 3B à première vue. Mais après observation de l'imposante chute de 8m, on a compris d'où venait la cote "A". Une jamaïcaine (spa naturel avec petite chute et bassin pour se baigner) se trouve juste sur la droite de la chute et était parfaite à ce niveau d'eau. Seule la météo n'était pas au rendez-vous pour vivre une expérience parfaite. Malgré la pluie et la vague idée de finir ce jour-là, nous sommes restés une nuit sur ce site enchanteur. Au cours de la nuit, lors d'une sortie pipi, j'ai eu la chance d'observer un magnifique ciel dégagé avec une lune éclairant la chute, les nuages et les bois alentour.


Denier jour, encore pluvieux. Heureux d'arriver et de se mettre au sec. Discussion sur les champignons avec Marc et Nathalie du club Gatineau (Vieux club de chasse de 1929 très charmant). Ils nous ont aussi appris qu’on leur avait dit que les travaux de démantèlement du barrage serait repoussé à 2018. Puis ce fut un retour sur Montréal avec les joies du traffic.

Merci la Bazin et la Gatineau! Merci Via Rail et Club Gatineau pour la navette. Merci CCKEVM et Violaine & Alexandre pour les embarcations. C'est une des expés que j'ai le plus envie de refaire un jour. 

Liste des champignons comestibles ramassés et dégustés:
- Lactaire à odeur d'érable
- Lactaire couleur de suie
- Lactaire de Gérard
- Lactaire thuya
- Cèpe d'amérique
- Bolet subtomenteux
- Bolet tomenteux
- Bolet insigne
- Bolet des epinettes
- Bolet orangé
- Bolet à pied court
- Bolet rugeux
- Bolet à pied glabrescent
- Bolet granulé
- Russule des marais
- Pholiote ridée
- Chanterelle commune
- Dermatose des russules

Liste des tisanes infusées à partir de plantes sauvages:
- Thuya occidental
- Sapin baumier
- Épinette noire
- Myrique baumier
- Petit thé des bois
- Achillée mille-feuilles
- Menthe poivrée
- Componie voyageuse


Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...