Tuesday, May 22, 2018

Picanoc de OtterLake à Gracefield

********

Fête de la reine 2018

Débit: 33 (CEHQ40840)

Parcours: 46km

Classe 2/3 (5)

Portage: 1 chute en 2 paliers classe 4/5 précédé d'un R2. Beau portage faiblement signalisé rive gauche (il y avait un ruban).

********



On prenait un risque à aller dans le Pontiac la 3ème fin de semaine de mai avec les mouches noires mais on a été chanceux avec les nuits froides. Elles étaient très peu nombreuses et encore trop jeunes pour piquer. De plus la météo fut superbe les jours 2 et 3.

Nous avions contacté la toute nouvelle compagnie Carpe Diem Aventures pour nous aider avec la navette. Michael a été super pour communiquer toute l'information. C'était une première expérience de navette pour eux aussi.

Donc, après avoir passé la nuit au trailer park Pickanock à Gracefield (contactez Gary et il vous trouvera une place pour $25/site à 2 tentes par site), on s'est retrouvé avec nos 4 amis canoteurs (2 duos) chez le navettier à 8h30 le samedi matin. On a monté les 3 employés de Carpe Diem jusqu'à un pont au nord de Lauréat et ils ont ensuite redescendu nos autos au take-out (pont à Gracefield). C'était un peu du luxe malgré le tarif plus que concurrentiel car le chemin est beau et la navette pas très longue (un peu plus que 100km aller-retour).

La première dizaine de kilomètres contient quelques EV et R1 régulièrement espacés. Après la jonction avec le petit lac Cayamant au nord, il y a même un ou deux passages approchant la classe 2. Puis on traverse le lac des 5 milles sur une autre petite dizaine de kilomètres. On a croisé sur ce lac 2 chaloupes de pêcheurs (et une ou deux autres plus haut sur la rivière). Il y a plusieurs chemins et ponts et on voit plusieurs chalets dans ces premiers vingt kilomètres. La rivière y est calme et tranquille (mis à part un chalet depuis lequel un ghettoblaster animait l'espace désert environnant). La deuxième moitié du lac est plus sauvage mais les berges peu invitantes pour le campement. Heureusement, vers le bout du lac, l'environnement a changé et nous sommes tombé sur un 3C très correct (approchant du 4B) avec une roche menant à l'eau et assez d'espace pour le feu, la bâche et les 3 tentes.

Il a plu ce soir-là mais on était bien installé. Le chant de la chouette rayée, les spags sauce chevreuil et les récits de trouvailles en expé d'André nous ont vite fait oublié le temps couvert.

Le lendemain matin, après un déjeuner de kayak campeurs typique (gruau), on a vite rejoint un R1 suivi d'une autre section calme de 2km jusqu'à un pont. A partir de là, on avait en notre possession le relevé de la rivière disponible sur le site cartespleinair.org.

Avec le soleil qui s'affirmait, le paysage changeant s'est encore embellit. Une belle section d'eau-vive avec de plus grosses roches sur les rives, des collines plus présentes et des rapides plus longs. Sur deux kilomètres, c'est des R1 et R2 intéressants et beaux entrecoupées de courtes section calmes et d'eaux-vives. Puis il y a un R3 avec un bon trou au centre-gauche (à éviter par la droite). 




Moins d'un km plus loin, on s'est arrêter rive gauche pour portager le stock sur 200m. C'est un rapide de classe 4/5 en deux paliers précédé et suivi de R2 continu. On a profité du beau spot en surplomb pour manger notre diner de "samouiches". J'ai plus tard trouvé et admiré une gyromitre (et 2 autres le lendemain) sur le sentier.

 


La remise à l'eau demande une bonne reprise ample car ca drosse un peu. Puis il y a pas très loin un seuil classe 3+ que j'ai descendu dans la branche de droite. Les canots ont fait un portage (soulevé à 4) très court sur la rive gauche.



Puis la superbe section relax (de EV à R2) reprend pour presque 4kms enchanteurs. Arrivés dans la section calme, on s'est arrêté ramasser des têtes de violon pour complémenter la soupe du soir. Puis des pygargues nous ont longuement accompagnés en se posant régulièrement dans les hautes branches des pins blancs. Un peu après le pont du chemin ruisseau des cerises, il y a une embâcle qui bloque la rivière et qui force à débarquer. Un peu plus loin, on croise les oeuvres d'un sculpteur inspiré (et aidé de mère nature):



Cette fin de journée, Marjorie nous a décrypté tous les sons de la nature: rainettes crucifères, crapauds, coyottes, bécasses, voisin éloigné sur la brosse avec son gun, parulines, engoulevents, moqueur roux, pics, et j'en passe. Au camp (boisé du km 13 jonché de fleurs: sanguinaire, uvulaires, claytonies de caroline), David nous a parlé de ses projets de pêche à l'écrevisse et d'autres discussions toutes aussi intéressantes ont suivi. Je me suis légèrement coupé avec ma nouvelle scie (juste assez pour tester les bons soins de notre médecin d'expé). Pour nous remettre de nos émotions, moi et Adrienne sommes allés marcher et on a eu la chance de jouer à "123 soleil" avec une grosse loutre (on s'approchait pendant qu'elle avait plongé sous l'eau).




Finalement, ce fut une autre très bonne nuit de sommeil comme la nuit précédente. Aucun revenant lugubre tel qu'annoncé par Marjorie. Le seul animal rodant autour de notre tente au petit matin fut le chien de Valérie et André: Whippet. C'est une bonne compagne d'expé et elle est cute à voir quand elle joue ou qu'elle donne des câlins à sa maman.

La dernière journée nous a pris juste 3 heures car le seul obstacle se trouve à la fin (mis à part un petit R1 sous le pont couvert). Ce dernier rapide (situé après le camping et une belle falaise) est un R2/3 qui a une roche un peu mal placée au centre-droit pour les canots qui veulent justement passer là pour s'éloigner du drossage rive gauche.

Finalement une grosse montée pour rejoindre les autos, un dernier bain rafraichissant avant de pouvoir enfin enlever les wet suits. La crème glacée/bière/poutine fut bien méritée.

Photos de Marjorie Mercure (merci!)










Chibougamau (anciemment Capacomou "celui qui vomit")

 ******** mi-aout 2023 Débit: bas ou moyen-bas (station 80718 stable entre 290 et 295) Parcours: du lac Opemisca à Waswanipi - 133km Classe:...