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Fin août 2020
Débit: estimé moyen sur la Bélinge et moyen sur la Gens de terre (voir infos en bas)
Parcours: un peu moins 100km
Classe lac et quelques rapides (une dizaine de R1 à R2+ max)
Portages: 7 (dont un cordelable et deux halages)
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Il pleuvait fort sur la route qui nous menait à la Vérendrye. J'avais regardé la mauvaise prévision sur météomédia (Vérendrye en Gaspésie...) alors ca m'a plutôt surpris. Arrivé au dépot Lépine ou nous pensions camper, il était trop tôt (15h) alors nous avons poursuivi sur le chemin de Clova (rte 13). Après un arrêt au restaurant Pensive et une option de camp ajoutant quelques kilomètres de trop, on a décidé de camper ce soir là entre le domaine Shannon et le ruisseau Wapus. Il y avait beaucoup de champignons homards qui se sont bien mariés avec le repas de saucisses prévu par Étienne.
Le lendemain, nous avons rencontré les gens sympathiques du domaine Shannon, dont le propriétaire Serge, puis avons effectué notre navette (nos deux autos laissées à un accès à la Gens de terre juste en amont du ruisseau Wapus). Le délicieux ceviche d'Amélia nous permet d'attaquer la traversée du premier lac heureux et repus.
Après un portage avec brouette nous permettant de passer du lac Séguin au lac Lenôtre, un orage gronde et nous trouvons refuge dans une petite baie formée par une mini presqu'île.
Le lendemain nous amène à la rivière Bélinge (prononcer Bélingue) qui débute par quelques rapides faciles. On voit que la rivière a été boulée dans le passé. Le niveau d'eau est bon ce qui est une bonne chose car Serge nous avait dit que cette section peut être pénible l'été. Alors que nous explorons un site potentiel, on tombe sur deux belles talles de craterelles en tubes et pieds de mouton qui accompagneront plus tard les nachos.
On s'arrête après le deuxième pont au seuil au 4C (R2-3) qui est un peu petit mais très bien pour nos 3 tentes. Le R2-3 est un beau seuil que nous descendrons le lendemain matin avant de charger les canots. La soirée est belle mais il fait gris à nouveau au petit matin. Ce temps changeant sera caractéristique pour notre expédition. J'attrape un brochet trop petit qui finit par me sauter des mains avant la photo. Nous portageons la première chute (S5 près de la rive droite) moi et Adrienne alors qu'Étienne et Amélia préfère cordeller le maigre rive gauche. Finalement on se rend jusqu'à un camp non aménagé situé 2km plus loin que le 5D qui était loin de faire l'unanimité malgré les qualificatifs élogieux sur la carte. Finalement, le cadre était vraiment plus beau mais on a dû se taper un débroussaillage en règle. Donc le B avec un point d'interrogation sur la carte, c'est rendu un 2D encore très rustique (notre 3ème site de tente était ordinaire).
Deux rapides classe 3 puis 2 précède la deuxième chute (infran en canot). On s'est arrêté dans un beau contre rive droite juste avant celle-ci. Ca augmente un peu le niveau de stress mais c'était la meilleure option sur le coup. On a fait le court portage en équipe et ca s'est révélé plus facile que les portages/cordelles précédents.
Rendu dans une partie calme de la Bélinge, l'humeur de la rivière change vraiment et on se dirige tanquillement vers le grand lac Saint-Amour. On s'arrête à un beau GC avec une grande plage ou nous décidons de prendre une journée de congé le lendemain. Après une veille pluvieuse, c'est agréable d'avoir du beau temps pour ce repos.
Lors d'une ballade pour remonter le ruisseau voisin, on voit un butor d'amérique et un pygargue à tête blanche. Adrienne fait une longue nage du site voisin juste au sud (autre GC presque aussi beau mais moins d'option sans sable) jusqu'à notre camp. On verra quelques (4-5) bateaux de pêcheurs pendant l'expé et ce surtout sur le lac St-Amour. Le chaudron en alu utilisé en four hollandais pour faire un gateau rend définitivement l'ame. Le dessert est tout de même bon et la magnifique nuit sans lune étoilée nous console.
Nous repartons avec l'intention de traverser une bonne partie du lac. On se rend au 5B ou les roches sur la berge rappelle la haute Gatineau, c'est magnifique malgré le mauvais temps. En effet, il pleut continuellement et je dois abandonner la première tentative de séchage de champignons homards.
Le site est très bien pour un petit groupe comme le notre. J'ai ma meilleure après-midi de pêche avec deux dorés mais je les relâche car ils sont trop petits (moins de 12po). C'est spécial comme ils ne se défendent pas quand ils sont accrochés (contrairement au brochet ou au ouitouche par exemple).
Le lendemain matin, on rejoint le bout du lac et par le fait même la rivière Gens de Terre. Après un court portage, on observe que le débit est moyen plutôt que bas comme pensait la personne de la Vérendrye. Les trains de vague sont excitants et on fait notre première belle ligne d'évitement dans un R2/3 à volume.
Il y a ensuite une cordelle plus halage facile sur l'ile à un gros seuil. J'attrape mon plus gros ouitouche à vie que je relâche encore une fois. On ne mangera pas de poisson de l'expé... Puis les rapides croches qui sont bien fun à descendre.
Arrivés au lac Beaubigny, on visite le 3C caché et après délibérations extensives, on décide de rester ici. On a encore une belle soirée avec un souper de risotto aux champignons sauvages sur la roche avec vue sur le lac.
Rendu à ce jour, presque toutes les espèces de champignons comestibles de l'expé ont été trouvées: 1/homard, 2/bolet à pied noir, 3/bolet à pied glabrescent, 4/cortinaire ridé, 5/cèpe d'amérique, 6/cèpe à pores bleuissant, 7/craterelle en tube, 8/lactaire couleur suie, 9/pied de mouton, 10/russule de Peck, 11/chanterelle commune, 12/bolet blanc de neige, 13/bolet peint, 14/lactaire odeur d'érable, 15/chanterelle en flocon, 16/clitocybe en entonnoir, 17/agaric de lange, 18/laccaire à long pied
Le lendemain, on arrive au portage de la chute Poigan (R5, on voit le premier palier ci-dessous). Le sentier de portage est en bon état et le groupe n'éprouve pas de problème avec le contournement de cet obstacle.
Puis on rejoint le 5A vanté sur la carte qui est en effet très beau et agréable quoiqu'un peu exposé au vent. Le soir, un orage impressionant passe au loin.
Puis on repère le rapide de la gorge sous les aboiements du chien d'un rare humain croisé. On opte pour un halage facile de la barre rocheuse collé à la rive droite. La gauche du rapide comprend des trous à rappel collants et on aurait rempli à coup sur.
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