Tuesday, September 2, 2025

Batiscan - de Miguick à Exit Nature

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fête du travail 2025

Débit: moyen-bas (35 à 39) - pondération de 0.64 appliquée à la jauge

Parcours: 46 kilomètres de l'île à la croix (put-in des portes de l'enfer) jusqu'au navetteur "Exit Nature" au pied du Mont Otis

Classe: 3(4) pour le premier gros tiers; ensuite 1(2,3)

Portage: un recommandé au seuil des militaires - à repérer en tout temps

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Nous nous sommes décidés à tenter l'expérience kayak-camping sur la section des portes de l'enfer à bas niveau. Céline s'est jointe à nous et nous avons contacté Exit Nature à ND de Montauban pour une navette simple (la conductrice monte avec nous et redescend notre auto au take-out).

Le tout organisé, nous nous sommes rejoint à Repentigny puis sommes partis dans une auto vers Lac-des-sables sous la grosse pluie. Les plans ont donc divergés vers le motel pour ce soir d'approche.

Assez tôt le lendemain, nous avons fini le trajet et avons croisé un coyote sur la route. C'était cocasse car nous avions aussi vu un autre individu sur les 21 milles avec Céline en kayak camping en 2024. Arrivés à Exit Nature au pied du mont Otis et après avoir admiré les beaux chatons gris, nous sommes repartis accompagnés de France, notre "shuttle bunny" comme on dit. 

Pendant la navette, assez longue, on a pas tourné à gauche sur la 2 au niveau de la 1ère pancarte pour le camping Bellevue... Après avoir fait 5km, on s'est rendu compte de l'erreur et nous avons finalement rejoins l'île à la croix avant midi.


La pluie semblait derrière nous malgré un ciel encore nuageux et le premier rapide des 3 roches débutait la descente d'une façon plutôt corsée. Au rapide suivant "les rouleaux", Adrienne a préféré marcher le long de la voie de chemin de fer. C'est un bon enchaînement de rouleaux avec un seuil final que Céline a donc fait deux fois (son kayak et celui d'Adrienne en mode "tippy toes" car trop dur à bien ajuster).


On avait ensuite une section plus facile avec tout de même deux autres rapides cotés classe 3 sur la carte. Nous sommes arrivés au site rive droite près de la rivière Serpentine (juste avant le seuil des militaires). C'est un très beau site avec une cascade et on devine que c'était un camp de drave à l'époque. La petite rivière Serpentine contient un impressionnant muret de canalisation plus en amont.


Le signe pour la bécosse de type "thunder box" était plutôt joli et on avait de beaux espaces plats pour nos tentes.


Il faisait encore frais et bruineux alors nous avons installé la bâche. Le feu nous a réchauffé et nous sommes allé nous coucher le ventre bien plein d'un bon risotto aux trompettes.

Le lendemain, la brume ne s'est dissipée qu'au moment où on a mis à l'eau à 9h15. Le seuil des militaires (S5) n'était pas loin alors nous avons débarqué au portage rive gauche pour repérer. On a finalement décidé de tous s'approcher puis j'ai "cordeller" le salto après que moi et Céline aient descendu une ligne "creeky" un peu sketch à gauche.


Il nous restait une floppée de rapides de classe 2 à 3 ainsi que le rapide de la tour (classe 3/4) pour ce dimanche matin. L'équipe était maintenant bien rodée avec Céline en éclaireuse et nous avons pu tous les descendre après certains repérages utiles, parfois sur les roches et parfois depuis les kayaks. Nous avons vu à l'arrivée que le débit s'était bien maintenu juste sous 40 (61x0.64), ce qui était idéal pour notre projet.


Après avoir passé le rapide de la tour en suivant chacun nos lignes choisies avec soin, nous avons fait une pause dîner bien méritée. Adrienne et moi nous sommes aussi saucé brièvement.
 

La petite quinzaine de kilomètres qui a suivi en après-midi n'a pas paru petite en fait. Un pygargue sur la berge nous a redonné un peu de tonus avec son envol majestueux. 

Note: belle plage avant le rapide de la tour

On est arrivés fourbus vers 16h à l'embouchure de l'affluent "rivière à Pierre" rive gauche ou il y a un très beau et grand site. C'était tout de même une grosse journée avec 23 kilomètres parcourus. Heureusement, il faisait très beau et on a pu sécher nos choses. 

La toilette était un peu dure à trouver mais Adrienne a finalement su la dénicher. On avait le site pour nous en ce dimanche soir de longue fin de semaine. J'ai refait le même menu mais cette fois-ci entièrement sur le feu, ce qui était un bon challenge pour le contrôle de la température et a ajouté un petit gout braisé pas déplaisant au plat. 

La nuit étoilée a clos cette belle journée avec des rêves, partagés le lendemain, qui concordaient très peu avec notre réalité en plein-air (science fiction dystopienne pour Céline).


Pour le lundi, il restait une dizaine de kilomètres avec peu de rapides mais la journée était encore splendide alors nous avons su en profiter avec baignade, farniente sur les grandes roches chaudes et tout de même la chute du 10 en kayak.


Infos pratiques
Navette:
Jean René Carpentier 418-336-3259   www.exitnature.com     info@exitnature.com 
429 Route Rousseau (Route 367 Borne 87,5) Notre-Dame-de-Montauban, Québec, Canada G0X 1W0
Carte:
http://www.cartespleinair.org/Canot/05/BatiscanLeduc2022.pdf
Train:
Via Rail
Débit (pondération 0.64):
https://www.cehq.gouv.qc.ca/Suivihydro/graphique.asp?NoStation=050304






















Tuesday, August 26, 2025

Muteshekau shipu (Magpie)

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mi-août 2025

Débit: moyen (98 à 85)

Parcours: une cinquantaine de kilomètres du lac Magpie au portage contournant la "Magpie gorge" ou 4ème grande chute

Classe: 3 (4,5) et quelques chutes

Portages: 3 portages courts sur les roches puis un très long de 1.5km au niveau du take-out

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À la suite d'une suggestion d'expédition "hybride" initiée par André Bélanger, un ami qui dirige la Fondation Rivières, moi et Adrienne avons pu nous inscrire à une expédition de raft guidée par la compagnie Noryak. Il m'a donc été possible de descendre en kayak d'eau vive plutôt qu'en raft et d'inviter un autre ami de calibre à se joindre, Guido. De plus, Rhéal et Carole Ouellet se sont aussi joint au groupe en raft. Nous avions donc un petit noyau d'amis qui s'est fondu au sein de notre beau groupe de 18 personnes, guides inclus.

Denis, Paul et Pierre m'ont prodigué de précieux conseils pour débuter l'activité de la pêche à la mouche. Yves nous a tous impressionnés par son énergie et l'aide constante qu'il apportait aux guides. Il faut dire qu'il était venu en vélo de Montréal si vous pouvez croire cela. John, Daisy, Austin et Emily nous ont parlé de leurs hobbies comme la nage en eau libre longue distance, les compétitions étudiantes de véhicules électriques entre autres. Julien nous partageait avec enthousiasme ses connaissances en gestion de la production électrique au Québec. Mika, Gabriel, Sébastien et Éric nous ont guidés de main de maitres et nous ont cuisinés de fameux repas comme une magnifique croustade sur le feu ou encore des oeufs tournés sur bagel, jugez-en par vous-même.

La rivière Magpie est connue pour s'être fait attitrer en 2021 une personnalité juridique et des droits visant à préserver la qualité de son existence. Ceci est une première en Amérique du Nord et cette reconnaissance, menée par l'Alliance Muteshekau-shipu, le Conseil des Innus d'Ekuanitshit, et la MRC de Minganie, vise à empêcher un futur harnachement de la rivière Magpie.


Les conditions météorologiques ont fait en sorte que nous avons pris l'hydravion un jour plus tard que prévu. Arrivés le lundi midi au lac Magpie, nous avons pu assembler les catarafts qui allaient transporter nos sacs de 110 litres personnels ainsi que toutes les affaires de groupe pour la cuisine et autre. Le grand vent du lac chassait les bibittes et le temps frais se chargeait de les faire battre en retraite. Elles ont été quasiment absentes pendant toute l'expédition.

En tant que cueilleurs aguerris, nous étions aux anges avec la grande quantité de bleuets ainsi que quelques gadelles. La côte nord regorge d'espèces de baies délicieuses comme le chicouté, la camarine noire, l'airelle rouge, l'amélanche, le petit thé des bois (tic-tac). Après avoir campé durant la nuit la plus froide autour de 5 degrés, nous étions prêts vers 10h et demi pour nous engager dans la rivière.

La première journée contenait le plus de gros rapides, en nombre du moins. Le 2ème, un R4 de 150m, dans lequel tout le monde a emprunté le canal de gauche (apparemment plus difficile que celui de droite d'après un bref aperçu depuis l'aval) m'a réservé un accueil un peu trop "chaleureux" mais j'ai trouvé l'inspiration pour sortir de ce mauvais pas. La ligne extrême gauche était finalement plus complexe qu'anticipé. 


Il y avait plus loin "Blanche neige", un magnifique R4 avec une finale évidente. Puis "pointu caché" et "les tiers", rapides classe 4 aussi mais tout de même plus faciles selon mes critères de kayakiste. Et on finissait la journée en beauté au site des fougères après le beau R4 "les marmites" pour lequel un repérage rive gauche m'a été utile. On avait alors parcouru une dizaine de kilomètres et une baignade relaxante, moins fraiche que dans le lac la veille, nous permis de détendre nos muscles.



Au camp le soir, il a fait moins froid que la nuit précédente mais toujours peu de bibittes pour nous achaler. Quelle chance inespérée! La pêche à la mouche ne fut pas fructueuse pour moi mais d'autres pêcheurs plus talentueux ont permis au groupe de gouter à la chair délicieuse des truites mouchetées.

Le lendemain, la journée était belle et les paysages grandioses. Le plan était de faire une quinzaine de kilomètres, donc un peu plus que les autres jours. Il a fallu portager quelques dizaines de mètres à deux places mais c'est surtout de l'ouvrage pour les catarafts (vider les bagages, tirer l'embarcation sur les roches, recharger). Mais nous formions clairement une équipe de feu comme on peut le voir plus bas (au 1er pallier de la chute des femmes, photo du vendredi).


Le premier portage de type "valise" se situe à la chute du porc épic après un seuil classe 3 qui enchaine avec une ligne classe 5, voire deux mais nous n'avons pas pris ce risque et sommes sorti après le S3. Ce n'était pas évident pour les guides d'arrêter les rafts après le seuil. 

Puis, plus tard, le deuxième portage de même type à la grande chute ou le canal principal termine dans un rappel monstrueux (le plus petit canal de gauche a été cordelé puis descendu en raft par les guides).

Un sac perdu lors de l'expédition précédente au niveau de cette chute fut retrouvé à notre site le soir même, sans doute déposé là par un autre groupe. Je peux vous dire que son propriétaire était bien heureux de retrouver tout son stock.



Il y avait aussi de belles vagues à surfer dont une vraiment géniale pour moi et Guido. On a pris pas mal de retard sur le groupe à cause d'elle, LOL. 

Une autre activité prenante m'a mené à presque manquer le service de repas du midi: la pêche à la mouche qui cette fois-ci fonctionna avec une belle petite truite que je relâchais ensuite. Adrienne m'avait heureusement réservé une part du repas; merci à ma douce.


Puis nous avons poursuivi à travers la vallée des aigles ou certains rafteurs ont pu essayer un des deux sportyaks apportés par l'équipe de Noryak. Arrivés au grand site de l'ile du chablis, chacun pu prendre ses aises et profiter de la magnifique nuit étoilée sans lune.


Le jeudi matin, après un délicieux déjeuner, nous avons pagayé la fin de la section plus tranquille puis rejoint le plus beau rapide à mon gout: "le saxophone". Un beau crescendo en R3 puis R3/4 qui finit par un S4 avec au moins un beau surf sur le chemin.


On a poursuivi à travers plusieurs rapides de difficulté moindre et Adrienne a emprunté mon kayak après le lunch. Après une bonne quinzaine de kilomètres parcourus ce jour-là, nous sommes arrivés tôt au site de la pétanque, vers 14h. On a bien sur joué au jeu susmentionné, tradition et galets adaptés obligent. John et Austin ont ravi la victoire 5-4-4 au grand désarroi des deux autres équipes.


Le vendredi s'annonçait comme une journée bien remplie avec quelques rapides de classe 4 (voire R5 d'après la carte), un lac de 5km avec vent de face et, au bout, un démontage des catarafts qui devaient reprendre l'hydravion. Le plan était donc de partir tôt, ce que nous avons accompli avec un départ record à 7h45. 

Côté rapides, le 2ème pallier de la chute des femmes, les dalles, la chute de la confiance et Boréalis nous ont apportés une quantité parfaitement dosée de plaisir et de défi.


Un des deux rafts a eu plus de misère au dernier rapide (Boréalis) car un arrêt brutal dans un seuil a fait chavirer l'embarcation. Tous les occupants, guide inclus, se sont retrouvés à l'eau. Heureusement, plus de peur que de mal et tout le monde a pu réintégrer le raft assez vite.


Après une bonne dizaine de kilomètres, nous avons rejoint la "Magpie Gorge" qui, je pense, donne son nom innu à la rivière. Mûtehekâu Hîpu signifie "la rivière où l'eau passe entre des falaises rocheuses carrées". Nous avons campé dans le sentier de portage pour cette dernière nuit. La distance est de 900m + 600m (interruption pour passer de la rive droite à la gauche en kayak ou en quai flottant).


Moi et Guido avons portagé une partie de notre équipement dont les kayaks en fin de journée afin de faciliter le reste du portage samedi matin. Ceci nous a permis d'aller visiter le bas de la gorge où nous avons vu un cormoran pêcheur et des mouvements d'eau peu attirants dans cette gorge étroite où 100 m3 d'eau passent à chaque seconde.

Thursday, July 17, 2025

Ruban

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début juillet 2025

Débit: moyen (Rivière Vermillon autour de 50)

Parcours: du lac Letondal à Wemotaci (84 km) avec excursion de 10km sur la rivière Manouane

Classe: lacs au début (entrecoupés par rapides étroits de classe 1 à 3) puis rivière sur une soixantaine de kilomètres avec des longues sections plsu continues de rapides sur plusieurs kilomètres incluant quelques portages ou cordelles/valises

Portages: 3 portages de 100 à 200 mètres, quelques halages et cordelles

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Nous avions prévu partir de Joliette en train et y revenir de la même façon après l'expédition mais la compagnie ferroviaire a décidé de gérer les grosses chaleurs en faisant voyager les trains de nuit. Pour cette raison, nous nous sommes rendus en voiture jusqu'à la mise à l'eau sur le lac Letondal. Moi et André avons tout de même fait la navette de Wemotaci en train après avoir déposé les deux autos à la sortie. Les notifications de retard nous ont tenu en alerte jusqu'à 3h du matin et finalement, alors que nous gesticulions sur le bord de la voie, le train a failli passer tout droit sans s'arrêter! Il vaut mieux prendre un billet à partir de Sanmaur (en non Weymont) pour cette navette.

Le lendemain matin, nous étions au moins deux a trouvé le départ un peu difficile suite à la courte nuit. Cependant, le vent était faible et le lac assez calme sous un ciel nuageux ce qui permit une progression vers le bout du lac sans difficulté. Arrivés au "barrage" McCarthy, qui est en fait juste un cable, on repère par un sentier de portage menant à un chalet ou un couple réside. Ils sont gentils et nous disent qu'on peut repérer depuis leur terrain. C'est un R2/3 au tout début qui devient R2 puis R1/2 après un court plat devant le chalet. Puis un autre R2 suit sous le pont ferroviaire.

Arrivés en milieu de journée au lac Capimit, on s'oriente vers le sud pour aller voir le lieu appelé Sourisville et y prendre notre lunch. C'est mignon avec plusieurs chalets. Le porche nous offre un petit abri pour se protéger de la pluie qui semble s'installer. On décide de camper à proximité; David un peu trop près de la voie ferrée car le train de nuit le sort de ses rêves plutôt abruptement. 

Au moment du départ le lendemain, on découvre le nid des pics flamboyants qu'on entendait crier depuis plusieurs heures. Deux beaux oisillons dans un bouleau avec leurs parents faisant la ronde et leur amenant de quoi se nourrir.


A l'autre bout du lac, un autre ancien emplacement de barrage est en fait un court R3 avec une ligne possible à gauche. Puis plus loin, un autre rapide étroit nous attend. Il s'agit d'un R1 puis R3 étroit plus ardu à la fin avec un petit seuil. Il n'est pas facile à repérer mais on s'estime chanceux d'avoir assez d'eau pour le descendre. Un dernier R1/2 nous amène à la prochaine série de mini lacs "Huldah". On passe à côté d'un camp habité rive gauche, situé avant le pont ferroviaire. Finalement, on s'installe à un site juste un peu plus loin à droite car le site près du pont est proche de la route et du train. Ce site 4B avec plage est agréable et la pluie semble finalement chose du passé. Les insectes redoublent par contre et les filets sortent. Il y a un peu de tout bien sûr mais surtout maringouins, mouches noires et brulots. On relaxe bien en fin de journée puis on fête les 50 ans de Valérie, Adrienne et moi avec un gâteau au chocolat préparé par Val. Merci encore!


Le lendemain, Valérie se brule la main en nous cuisinant des muffins à la poêle. David sort le bandage parfait qui va permettre une belle protection puis guérison lors des jours suivants. Alors, on repart et c'est très joli avant d'arrivée à Casey.


On s'arrête pour une petite marche près de la voie ferrée et des chalets. Il fait une belle température d'été mais on ne croise pas grand monde. Peu après être repartis, on arrive à un gros seuil que l'on "valise" sur l'ilot centre gauche. Puis environ 2km plus loin, une bonne section d'eau vive d'environ 4km assez continue débute. Plusieurs R2 et R3 sont négociés habilement par les 3 équipes en canot duo dont ma sœur Hélène et son coéquipier David. Adrienne et moi descendons un bon seuil en portefeuille avec une belle ligne et arrêt contre-courant pour finir. Deux autres passages R3+ permettent une ligne de canot un peu rock n' roll mais on s'en sort tous très bien malgré qu'on doive souvent écoper l'eau en fin de rapide. 


Puis sous un pont, on manque une courte cordelle et le canot se fait aspirer dans le rouleau. Le tout 100m en amont d'un gros seuil. Heureusement, André et Hélène tiennent encore la corde de pointe et on sort le canot bien plein de cette mauvaise passe; tout le matériel étant resté bien attaché!

On cordelle un dernier S4/5 par la rive gauche, et on arrive fourbus à un site près de la croix du draveur qui, malheureusement, nécessite un grand défrichage. Pour couronner le tout, la pluie reprend en grande pompe et André, parti pêcher, manque de se faire écraser les orteils par une grosse pierre, n'en eu été de ses bottes à cap d'acier. Cependant, tout le monde dort très bien à l'abri dans nos belles tentes et ce après un bon repas.

Le lendemain, une belle section calme nous mène à la piste de Casey ou nous décidons de rester malgré notre arrivée tôt dans la journée.


Là, on rencontre Naor qui a une compagnie "Casey Camp de base" qui accueille les motoneigistes et les pilotes d'avion venant visiter, pendant leurs saisons respectives, ce site emblématique des pistes d'atterrissage militaires transcanadiennes comme la "Pine Line". La piste est aussi connue pour une prise de cocaïne majeure dans les années 90. Val demande un rafraichissement à Naor et il nous offre à tous le meilleur Mr Freeze à vie.

On se baigne, on profite de cette journée relaxante, on joue à la pétanque de roches, on cuisine du hachis parmentier et on monte un beau camp incluant l'indispensable tente moustiquaire. Hélène rencontre sa première sangsue, comme Comète deux jours plus tôt, et on prend une photo souvenir de ce moment inoubliable.


Le lendemain, il fait beau et on a une journée de rapides conséquents à nouveau devant nous. Cependant le matin débute par une belle cueillette de fraises sauvages sur un de ces sites surélevés situé devant une plantation de pins gris. Ce type de site s'avèrera typique sur le reste de la rivière Ruban.

Un passage R3/4 avec de gros rouleaux requiert un peu de cordelle rive droite. Plusieurs autres beaux rapides de classe 2 et 3 nous mène à un seuil infranchissable que l'on portage par la rive droite sur 200 mètres (voir photo ci-dessous). Le sentier est peu visible mais permet tout de même une progression somme toute facile. On repart avec du beau temps ce jour-là et on termine notre journée au petit site de la chute du snob (dans le sentier de portage rive gauche). Il y a juste la place pour nos quatre tentes. 


On surplombe un beau R3 qui nous attend pour demain matin. Le son des rapides berce notre nuit tant attendue après cette deuxième grosse journée de rapides.


La journée suivante, ce n'est pas fini car on commence par le rapide qu'on voyait depuis le site suivi de plusieurs autres. Le débit qu'on a en ce début d'été est, je pense, assez élevé pour la saison cette année. On arrive à une cascade de 7 mètres qu'on portage rive gauche cette fois et ce dans un sentier encore plus inexistant que son précurseur.


André pêche un méga brochet, peut-être une brochette en fait, à la base de la cascade. Toute une bataille cette prise! Impressionnants tous les deux, le pêcheur et la bête relâchée poursuivirent chacun leur destinée, chacun affublé d'une petite blessure en guise de souvenir. Le soir, on mange tout de même du brochet pour la première fois car une autre prise, plus modeste, avait eu lieu en milieu de journée près d'un pont fermé aux véhicules.


On s'arrête sur un des sites types de la Ruban dans un fer à cheval avec de belles falaises de sable à proximité.


Le lendemain, dans une rivière calmée, on progresse jusqu'à un beau R4 qui se contourne aisément dans un mini canal à gauche. Le site est magnifique et on mange une délicieuse salade, encore une fois préparée par Valérie, grande cheffe cuisinière de l'expé.

En après-midi, on est plusieurs à surfer une petite vague au grand plaisir de Hélène.


Puis pour notre dernière nuit sur la Ruban, le vendredi soir, on se trouve un beau site type 300 mètres environ en amont du GC situé au niveau de restes d'un pont aujourd'hui disparu.

On finit nos vacances avec notre plus grosse journée de canot (21 km incluant 5 contre le courant). On remonte donc la Manouane ou on voit une chute et ou on rencontre une famille Attikamek très sympatique. La chienne d'André et Valérie, Comète, est encore une fois la star du moment. Il pleut en sapristi alors qu'on redescend vers le haut Saint Maurice et le village de Wemotaci.

Sur le 2ème (ou 3ème?) pont près de notre point de sortie, des bus scolaires klaxonnent allègrement alors que nos canots approchent. On ne s'attendait en tout cas pas à un tel accueil après 8 jours en autonomie...

Mais non, en fait, c'est le retour des jeunes qui ont participé aux Jeux des Premières Nations Québec-Labrador. Partis depuis plus d'une semaine, tout le village accueille en grande pompe les nombreux médaillés. On nous invite à manger avec eux et on assiste à leur cri de ralliement. Quelle chance!

Batiscan - de Miguick à Exit Nature

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